Voilà certainement un nom qui ne dit pas grand-chose aux Maliens, surtout en cette période d’effervescence pré-électorale où il n’y a de voix que pour les politiques. Mais il faudra désormais retenir que le ressortissant malien qui s’appelle Ousouby Sacko, Professeur d’université à 51 ans et résidant depuis 27 ans au Japon où il a obtenu la naturalisation en 2002, est nommé depuis le mois d’octobre dernier président de la prestigieuse université japonaise de Kyoto Seika, qui a un effectif de près de 5 000 étudiants.
Après son Bac en 1885, suivi une bourse du gouvernement malien pour étudier le Mandarin en Chine, Oussouby se retrouve au Japon où il lui a fallu seulement six mois pour maîtriser le Japonais. Devenu Professeur en 2001, il est élu doyen de la faculté des humanités en 2013 avant d’être réélu en 2015. Aujourd’hui, il est président de l’Université de Kyoto Seika. En voici un Malien de l’extérieur qui pourrait beaucoup apporter à son pays, notamment dans le volet coopération avec le Japon. Alors, aux autorités maliennes de jouer ! En attendons, nous décernons à Oussouby notre coup de chapeau de la semaine.
Soumana Mory Coulibaly
Le ministre du Développement local, par ailleurs président de la Fédération Rpm de Ségou a réussi son pari de la mobilisation l’occasion de la visite du président de la République dans cette région, du 24 au 26 avril 2018. En effet, s’exprimant dans les colonnes de notre journal trois semaines auparavant, il avait promis fermement d’œuvrer pour que cette visite soit historique et inédite, notamment avec la rencontre initiée entre les chefs de village de la région et le chef de l’Etat. Tout Ségou sera mobilisé pour remercier le président de la République et l’appeler à briguer un second mandat, laissait-il entendre. En tout cas, le président e la Fédération du Rpm de Ségou avait promis au président de la République de lui remonter le moral en vue de sa candidature attendue pour la Présidentielle de juillet prochain et il a relevé ce défi. Pour cela, Soumana Mory Coulibaly mérite notre second et précieux coup de chapeau de la semaine.
EN BAISSE :
Mme Daou Fatoumata Guindo
Pour sa gestion de la crise du football, cette dame imposée par la Fifa est en train de faire tomber la situation de charybde en scylla car elle n’a pu respecter sa feuille de route dans le délai de trois mois qui lui était imparti et voulait une prolongation d’un an.
La Fifa ne lui a accordé que trois mois supplémentaires alors qu’en réalité, c’est elle qui se hâte lentement, pour encore se pavaner pendant quelque temps à la tête du football malien qui constitue une prairie verte où il y a de l’herbe fraiche à brouter. Le ministre des Sports n’est pas du même avis que la Fifa qui fait finalement de l’abus de pouvoir et risque d’envenimer la situation car des clubs – et pas des moindres- révoltés par la tentative de Mme Daou de se pérenniser à la tête du football malien, ont décidé d’entrer en défiance.
Professeur Samba Sow
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique que nous aimons bien, commence à être un habitué de cette rubrique à cause des erreurs qui jalonnent ses décisions à la tête de ce département si stratégique. On n’a même pas fini de parler des erreurs administratives qui ont entaché la nomination du directeur général du Point G et qui valent pour le moment deux procès à l’Etat, qu’il se distingue par une faute administrative grave. Il s’agit du Décret n° 0222 du 26 février 2018 portant nomination au Secrétariat général du ministère de la Santé. L’article 2 dudit décret, au lieu d’abroger la nomination de Salif Samaké, le secrétaire général en place, a visé Bakary Diarra, qui n’est plus en poste depuis belle lurette parce que prédécesseur de Samaké. Du coup, juridiquement, deux secrétaires généraux cohabitent au sein du ministère de la Santé sous l’ère du Professeur Samba Sow qui fait ainsi encore parler de lui.
A SUIVRE
Adama Sangaré
Le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, s’est fait remarquer à l’occasion de la visite du président de la République dans la région de Ségou, notamment en mobilisant les militants de sa base politique de la commune III du district de Bamako pour aller accueillir le président de la République. Prétexte avancé : Adama Sangaré est de Ségou et entend soutenir les réalisations du président de la République dans cette localité. Mais qui est fou ! On sait déjà que le maire du district de Bamako était réticent à une candidature interne de l’Adema à la prochaine présidentielle. Est-ce déjà les premiers pas vers le soutien ouvert à la candidature du président de la République à sa propre succession au mois de juillet prochain ? Adama Sangaré, en tout cas, est un grand joueur et fera tout pour garder le fauteuil de maire du district de Bamako que lorgne pourtant un cacique du Rpm, notamment Issa Guindo, soutenu par une vaste coalition. Que se passera-t-il alors si Adama Sangaré faisait le pas décisif dans le soutien actif à IBK ? A suivre alors.
Mamadou Minkoro
L’Assemblée permanente des chambres de métiers a échangé récemment avec la presse, notamment pour présenter ses réalisations et aussi parler des perspectives de son institution consulaire.
Une démarche inédite que beaucoup suspectent de ne pas être innocente car ils pensent déjà à une précampagne électorale de son président, Mamadou Minkoro Traoré, au moment où l’on s’approche de la fin du mandat de l’actuel équipe dirigeante de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali. Précisons que les Chambres de métiers, qui regroupent les artisans, ont gagné en importance ces dernières années, surtout avec les actes posés par l’actuel ministre de tutelle, Nina Walett Intallou, qui demande toujours la revalorisation de ce secteur porteur pour l’économie nationale. En tout cas, Mamadou Minkoro Traoré a réussi son coup médiatique et avec l’aura qu’il a dans le monde de l’Artisanat lui donne une longueur d’avance sur un éventuel autre candidat à la présidence de cette institution consulaire. Reste maintenant à en tirer les dividendes attendus et dans ce cadre, l’avenir est le meilleur juge.
Source: Aujourd’hui-Mali