Pick-up et blindés bientôt en route pour Kidal? L’armée malienne semble décidée à réinstaurer la souveraineté de Bamako dans la ville du sud des Ifoghas
Officiellement, il s’agit de permettre au nouveau gouverneur de prendre ses fonctions. Il s’agit du colonel Adama Kamissoko, nommé gouverneur de la région de Kidal le 2 mai en conseil des ministres.
Mais ni le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), une dissidence du groupe Ansar Dine d’Iyad Ag Ghali, ni le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) ne sont prêts à accepter l’arrivée d’un gouverneur et surtout pas de troupes gouvernementales.
Les FAMA (forces armées maliennes) peuvent-elles compter sur la Misma? Non, si l’on en croit le président Alpha Condé (Guinée). « La Misma n’est pas mandatée pour aller désarmer le MNLA », a également précisé le porte-parole de la force africaine.
Sur le Tchad? Les forces tchadiennes ont quitté Kidal pour se repositionner à Tessalit.
Et sur la France? Jean-Yves Le Drian a déclaré, lors de son dernier passage au Mali qu’il ne pouvait « pas y avoir deux armées maliennes ». Rien ne laisse toutefois penser que les forces françaises pourraient être engagées dans une opération de rétablissement de l’ordre républicain. A Kidal, il ne reste plus d’ailleurs qu’un petit contingent du GTIA2 (et parfois des éléments du dispositif Sabre).
Quant au tout nouveau Haut conseil de l’Azawad (HCA) qui vient de voir le jour à Kidal, il se veut catégorique sur trois points: pas question de revendiquer l’indépendance d’une partie du Mali, pas question de prendre ou de reprendre les armes, et enfin pas question de faire une alliance avec les islamistes. Des prises de position qui ne vont guère dans le sens du MIA et du MNLA