Barack Obama s’est adressé samedi à des chefs d’entreprise africains au deuxième jour de sa visite officielle auKenya les appelant à contribuer à combattre les idéologies violentes et extrémistes et à promouvoir la croissance.
Le président américain, qui s’exprimait devant le “Sommet mondial de l’entreprenariat” pour sa première visite présidentielle au Kenya, pays natal de son père, a aussi demandé aux gouvernements africains de promouvoir l’état de droit et de lutter contre la corruption.
Ce sont toutefois les questions de sécurité qui devraient être au coeur de l’entretien qu’il doit avoir dans la journée avec son homologue kényan Uhuru Kenyatta, dont le pays a subi une série d’attaques conduites par les islamistes somaliens d’Al Chabaab depuis l’an dernier.
“L’Afrique est en mouvement. L’Afrique est l’une des régions du monde qui enregistre la plus forte croissance”, a déclaré Obama devant un parterre d’hommes affaires qu’il a salué d’un “Jambo”, bonjour en swahili. “C’est merveilleux d’être de retour au Kenya”, a-t-il ajouté.
Obama cherche aussi à resserrer les liens économiques avec le continent africain où la Chine a ravi la première place aux Etats-Unis pour ce qui est des échanges commerciaux depuis 2009.
“L’entreprenariat est une alternative positive aux idéologies de violence et de division qui, trop souvent, comblent le vide ressenti par des jeunes quand ils ne voient pas d’avenir pour eux-mêmes.”
Le chef de la Maison blanche a souligné le rôle vital des gouvernements pour faire prévaloir l’état de droit et lutter contre la corruption, deux questions souvent citées par les entreprises comme des freins à leurs activités.
“L’Afrique est ouverte aux entreprises”, a déclaré Uhuru Kenyatta dans son discours d’accueil du président américain. “Le moment est venu pour une nouvelle génération d’Africains de promouvoir une prospérité solidaire.”
Le “Sommet mondial de l’entreprenariat”, manifestation annuelle parrainée par les Etats-Unis, se déroule pour la première fois dans un pays d’Afrique sub-saharienne.
Obama doit rendre hommage dans la journée aux victimes de l’attentat de 1998 contre l’ambassade américaine à Nairobi, avant un dîner de travail avec son homologue kényan, qui faisait l’objet, jusqu’à leur abandon en mars dernier, de poursuites de la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans les violences post-électorales de 2007-2008 au Kenya.
Barack Obama se rendra ensuite à Addis-Abeba, en Ethiopie, pays dont le bilan en matière de droits de l’homme est également critiqué.
(Marc Joanny pour le service français)