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Nucléaire iranien: entrée en vigueur de l’accord intérimaire de Genève

centrale nucléaire Bouchehr Iran

L’accord historique sur le nucléaire iranien signé il y a deux mois à Genève, entre Téhéran et les grandes puissances, entre dans sa phase d’application ce lundi 20 janvier, pour six mois. Un accord qui prévoit le gel des activités nucléaires de l’Iran en échange d’un allègement des sanctions internationales. Les inspecteurs de l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, sont déjà sur place. Ils vont visiter plusieurs sites nucléaires à partir de ce lundi pour s’assurer que Téhéran a bien arrêté d’enrichir de l’uranium. Retour sur ce qui va changer à partir d’aujourd’hui.

Par cet accord, Téhéran s’engage à la transparence. Aujourd’hui, des experts de l’AIEA, Agence internationale de l’énergie atomique, commencent leur travail : vérifier la suspension de l’enrichissement en uranium, notamment sur les sites de Natanz et de Fordo et inspecter les centrifugeuses. L’Iran devra pleinement coopérer avec eux durant ces six prochains mois.

En échange, les pays du groupe 5+1 lèvent les sanctions qui touchent durement le pays. Outre le déblocage de 4 milliards de dollars stockés dans les banques américaines et dont un premier versement d’un demi-milliard doit se faire aujourd’hui, la levée des sanctions sur le secteur pétrochimique permet de rapatrier 9 milliards de dollars bloqués dans les banques européennes.

L’Iran peut à nouveau importer les pièces détachées dont il a besoin pour l’automobile, premier employeur dans le pays, et l’aviation. Des banques ont été désignées par les Européens et les Américains pour mettre en place des canaux financiers avec Téhéran. L’inflation, qui a atteint 60% en 2013, devrait diminuer et les Iraniens commencer à souffler.

Ces six mois sont une première étape où chacun doit montrer sa bonne volonté pour continuer à tirer avantage de l’accord. L’objectif est de rétablir la confiance, pour à terme, négocier un accord définitif éventuel, comme l’explique Thierry Coville, chercheur à l’Institut de relations internationales stratégiques (Iris).

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