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NOUVELLE LOI ÉLECTORALE: Le CNT entame des consultations

Le Conseil national de transition (CNT) organe législatif, a entamé depuis quelques jours des consultations en vue d’une nouvelle loi électorale, a-t-on appris mardi auprès de l’institution. Alors qu’une date pour des élections reste un point d’achoppement crucial entre la junte et les États ouest-africains.   

 

Les États ouest-africains avaient pris le 9 janvier une série de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l’encontre du Mali pour sanctionner les autorités actuelles après deux putschs en août 2020 puis en mai 2021. La junte a opté pour une transition de deux ans alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) demande à Bamako d’organiser des élections en 16 mois maximums. 

Le projet de loi gouvernemental a été déposé le 6 décembre 2021 au Conseil national de transition (CNT) malien, contrôlé par les militaires. « Nous avons commencé les consultations sur le projet de la nouvelle loi électorale. La commission loi du CNT va donner la parole à toutes les sensibilités politiques et sociales de notre pays », a affirmé mardi à notre source le président de la Commission lois du CNT, Souleymane Dé. « Le but est d’avoir une loi consensuelle pour sortir le pays des crises récurrentes liées à la mauvaise organisation des élections. 

‘’C’est après les consultations qui peuvent prendre le reste du mois de mai que les membres du CNT vont se prononcer sur la loi, avant son adoption ou son rejet au cours d’une plénière », a dit M. Dé. Cette nouvelle loi électorale est actuellement soumise aux acteurs politiques et à la société civile. ‘’Plusieurs ex-hauts responsables gouvernementaux et administratifs ont été auditionnés depuis vendredi’’, selon M. Dé. 

Le nouveau texte crée une Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). « Tout membre des forces armées ou de sécurité qui désire être candidat aux fonctions de président de la République doit démissionner ou demander son départ à la retraite au moins six mois avant la fin du mandat en cours du président de la République », selon le projet de loi. 

Le Mali est le théâtre depuis 2012 d’opérations de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, ainsi qu’à des violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d’autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d’exactions. 

Ces violences, parties du nord en 2012, se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines. ‘’Trente-deux femmes d’un village dans la région de Djenné (centre, région actuellement) ont été brièvement enlevées vendredi par un groupe de djihadistes’’, a indiqué mardi à des journalistes la ministre malienne de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Wadidié Founè Coulibaly. Selon la ministre, deux groupes de femmes (l’un collectant du bois de chauffe et l’autre participant à une pêche collective) ont été enlevées. Alerté sur cet incident, un groupe de chasseurs traditionnels locaux est alors parti à leur recherche. Après des échanges de tirs, les djihadistes ont pris la fuite et relâché ces femmes, a rapporté la ministre. 

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) du Mali a exprimé dans un communiqué sa vive préoccupation face à ces graves abus des droits humains, rappelant l’obligation de l’État de faire respecter les droits fondamentaux des Maliens, et singulièrement ceux des femmes en période de conflit.

Lansine COULIBALY   

Source : LE COMBAT

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