Un haut responsable militaire a assuré que des éléments avaient avancé encore plus au nord. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué sur les réseaux sociaux une attaque à l’engin explosif contre le cortège dans lequel se trouvent aussi, selon lui, des mercenaires du groupe de sécurité russe Wagner.
Objectif Kidal
Ce déplacement de troupes commencé lundi à partir de Gao a déclenché les spéculations sur le début de l’offensive réclamée de longue date par ceux qu’exaspère l’insoumission de Kidal, enjeu majeur de souveraineté. Aucun responsable malien n’a officiellement désigné la ville de Kidal comme l’objectif direct du déploiement.
Le haut responsable militaire a indiqué que le convoi devait se rendre plus au nord à Aguelhok et Tessalit, au nord de Kidal, sans citer cette dernière. L’arrivée des soldats maliens dans ces villes y anticiperait le départ prochain de la mission de l’ONU (Minusma).
La Minusma, déployée depuis 2013 mais poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020, doit quitter ses camps au Mali d’ici au 31 décembre. L’évacuation de ces camps passe pour un des facteurs de l’escalade en cours depuis août dans le nord. L’armée fait face à une reprise des hostilités des groupes séparatistes à dominante touareg et à une recrudescence des attaques du GSIM.
Ce regain se juxtapose aux violences toujours en cours dans le centre et à l’expansion djihadiste au nord et à l’est. La Minusma a commencé à rétrocéder ses autres camps aux autorités maliennes. Les séparatistes estiment que les emprises onusiennes du nord devraient revenir sous leur contrôle en vertu des accords passés.
Kidal est depuis 2013 sous le contrôle de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), alliance de groupes armés à dominante touareg. Les rebelles y ont infligé une déroute à l’armée quand celle-ci a tenté d’en reprendre la maîtrise en 2014.
Mali : crash d’un avion militaire lors de son atterrissage à Gao, des miliciens russes de Wagner à bord
Un avion militaire s’est écrasé samedi matin lors de son atterrissage à Gao dans le nord du Mali faisant craindre un lourd bilan humain et matériel
29 soldats morts au Niger
Le Niger est lui en deuil mardi pour trois jours après la mort de 29 soldats dans une attaque djihadiste, au moment où le régime militaire a accepté d’examiner une offre de médiation de l’Algérie pour une « solution politique » à la crise.
L’attaque « combinant l’utilisation d’engins explosifs improvisés et de véhicules kamikazes par plus d’une centaine de terroristes » a visé un détachement des forces de sécurité, à Tabatol près de la frontière avec le Mali, indique un communiqué du ministère de la Défense. « Le bilan provisoire de cette attaque est le suivant : coté ami, 29 soldats sont tombés en héros, deux ont été gravement blessés », poursuit le texte qui précise que « plusieurs dizaines de terroristes » ont été tués.
sudouest.fr