Le lundi 9 Août dernier, à l’hôtel Radisson Collection (Ex-Sheraton), s’est tenu l’atelier sur la présentation du nouveau mandat de la MINUSMA (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) et le renforcement du soutien au Plan d’Action du Gouvernement (PAG). Ainsi, la cérémonie d’ouverture des travaux était placée sous la présidence du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga représenté par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Sadio Camara, avec à ses côtés le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane.
Pour rappel, le 29 juin 2021, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité à travers la résolution 2584 (2021), la prorogation du mandat de la MINUSMA pour une année, soit jusqu’au 30 juin 2022. A cet effet, un atelier sur la présentation de ce nouveau mandat et le renforcement du soutien au Plan d’Action du Gouvernement a été tenu à l’hôtel ‘’Radisson Collection’’ le lundi 9. Il visait à faciliter un échange de vues approfondi et concret entre le Gouvernement et la MINUSMA sur le nouveau mandat, y compris ses priorités stratégiques (Accord de paix, transition politique et stabilisation au Centre). Tout cela, en vue d’approfondir la compréhension commune de la situation du mandat de la MINUSMA et des priorités de la partie malienne.
Il s’agissait également, lors de cet atelier à renforcer les synergies entre les acteurs concernés et l’efficacité de l’appui de la mission. C’en identifiant des actions prioritaires à conduire durant la période à venir.
Près de deux milliards de dollars comme budget annuel de la MINUSMA
En prenant la parole, le Ministre Abdoulaye Diop dira que ce nouveau mandat aura comme effectif constant de 13.289 militaires et 1920 policiers avec un budget annuel d’un milliard cent soixante-onze millions six cent douze mille cinq cent (1.171.612.500) dollars américains alloué par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Il a insisté sur les quatre attentes prioritaires que sont l’appui de la MINUSMA à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger ; son soutien à l’application de la Stratégie globale pour la stabilisation du centre du Mali ; de même que son appui au processus de transition en cours au Mali et au G5 Sahel.
Quant au représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, il a tenu à faire savoir que l’objectif poursuivi est triple.
D’abord, qu’il s’agira de mieux cerner les synergies existantes entre le Plan d’action et celui du nouveau mandat. Ensuite, de clarifier les attentes respectives pour promouvoir la nécessaire unité de pensée et la responsabilisation mutuelle. Enfin, convenir d’actions spécifiques pendant la période restante de la Transition, en ayant à l’esprit l’importance que revêt leur synchronisation comme condition essentielle pour leur imprimer l’efficacité attendue.
Prendre à bras le corps les défis qui jalonnent !
Selon lui, les défis auxquels le Mali est confronté sont immenses et multiples. Ils sont d’ordre politique et sécuritaire. Ils s’inscrivent dans plusieurs échelles, notamment locale, nationale et régionale. « Plus fondamentalement, et comme cela ressort clairement du Plan d’action du Gouvernement, ils sont le produit de problèmes de gouvernance dont le règlement permettra au Mali d’asseoir la paix et la stabilité à laquelle aspire si profondément son peuple sur des bases plus durables »a-t-il clarifié. Ainsi, vu l’objectif que les autorités de la Transition s’est fixé, M. Wane a réitéré l’engagement de la MINUSMA à aider et à accompagner au mieux qu’elle peut, et dans le cadre du mandat qui est le sien, l’action des autorités et autres parties prenantes maliennes. Des efforts importants ont été, déclare-t-il, et continus d’être, consentis. « Nous tirons fierté du dévouement des femmes et des hommes déployés sur le terrain, de ce qu’ils accomplissent quotidiennement au service des populations et en appui à l’Etat malien dans des conditions qui – et c’est un euphémisme – n’ont rien de facile. Plusieurs d’entre eux ont payé de leur vie leur engagement en faveur de la paix au Mali »a laissé entendre le représentant du SG de la MINUSMA.
Avant de clore ses propos, il a souligné que cet atelier les aidera à identifier les voies et moyens d’un appui plus efficace au Mali dans les trois axes prioritaires de la Mission, à savoir la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger ; la stabilisation du Centre et l’appui à la conclusion réussie de la Transition.
Représentant le PM empêché, le ministre Sadio Camara a précisé que le PAG offre l’occasion au Gouvernement de mobiliser l’ensemble de ses partenaires intervenant au Mali, notamment la MINUSMA et le reste du système des Nations Unies, autour d’une vision commune tenant compte de la complémentarité du mandat de chaque intervenant. D’après lui, il est important de rappeler que la mission de la MINUSMA, en vigueur depuis 2013, définie par le Conseil de Sécurité, a, pour fondements, la restauration de la paix et la stabilisation des institutions. De ce fait, en énumérant le PAG, le Colonel Camara a souligné qu’il revient à la MINUSMA de ne pas omettre que toutes leurs actions doivent s’inscrire dans une coordination avec celles du Gouvernement.
Par Mariam Sissoko
Source : Le Sursaut