Depuis le 11 avril dernier, notre pays a un nouveau gouvernement, une nouvelle équipe formée par le Premier Ministre Moussa Mara et le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. La nouvelle formation gouvernementale regroupe en son sein, les regroupements de partis politiques, qui ont opté pour la majorité présidentielle dans l’hémicycle, comme cela se doit dans un régime démocratique.
La formation du nouveau gouvernement avec la prise en compte des partis politiques de la majorité présidentielle, est, désormais, chose faite. Cette pratique démocratique, dit-on, permet à tous les partisans de cette option, c’est-à-dire la majorité présidentielle, d’avoir une place dans la gestion de la chose publique. Ce qui fait que les politiques qui nourrissent des ambitions pour les postes juteux, courent, généralement, derrière le parti au pouvoir. C’est pourquoi, au sortir des législatives, plusieurs formation politiques ont été les hôtes du RPM et de son Excellence, Ibrahim Boubacar Kéita. Au nombre de ces partis politiques, le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) du Dr Oumar Mariko. Mais, contrairement aux autres regroupements tels que l’APM (Alliance pour le Mali) ainsi que l’Adema, qui ont été pris en compte par le Premier Ministre et le Président de la République, le SADI du Dr Oumar Mariko, sort bredouille.
On se rappelle que Mariko a voté IBK au second tour de la présidentielle, sonnant ainsi son entrée dans la majorité présidentielle. Ce choix a suscité beaucoup d’interrogations chez les observateurs avertis de la scène politique du Mali. On se demandait si ce dernier pourrait obéir aux règles de la gestion des affaires publiques. Et, surtout, celles de l’actualité, la restauration de l’autorité et la reforme de l’armée.
Pour la petite histoire, Oumar Mariko est à couteaux tirés depuis quelques temps avec le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et celui de la Défense et des Anciens Combattants. En plus de cet aspect, il reste toujours collé à des idées qu’il tenait dès les lendemains du coup d’Etat de mars 2012. C’est à dire, son désaccord avec le pouvoir en place sur la question de la justice concernant l’affaire des militaires arrêtés, emprisonnés ; l’intervention des forces étrangères au Mali, pour ne citer que ceci.
Ces éléments ont, certes, eu raison sur le sort du Parti SADI dans la majorité. Pire, les députés des FARES qui formaient avec SADI un groupe parlementaire dans l’Hémicycle, ont aussi quitté le bateau pour rejoindre le RPM. Alors, que réserve l’avenir pour le SADI dans cette majorité ? Finalement, on se demande pourquoi le SADI a choisi de rester dans la majorité présidentielle. Est- ce pour ébranler ou appuyer le pouvoir en place ? L’avenir nous édifiera davantage.
Dramane Coulibaly
