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Nouveau blocage au sommet de l’Etat : IBK demande à Mara de partir

Voici les trois grandes recommandations du chef de l’Etat – Le châtiment des cadres impliqués dans les malversations financières – L’exfiltration des chefs politiques du gouvernement – La mise à l’écart de la famille présidentielle dans la gestion du pouvoir La nouvelle est tombée, il y a quelques jours, Ibrahim Boubacar Kéita président de la République serait arrivé à la conclusion que l’actuel chef du gouvernement est limité tant dans ses prises de décisions économiques et politiques que dans sa promptitude à prévenir et à anticiper, premier reflexe pour gouverner. Mara, qui ne brille que par propagande et saupoudrage, a montré son incapacité à conduire les rênes du gouvernement. Désemparé et agacé, IBK est monté au créneau face à l’inertie du Premier ministre sur des dossiers brûlants de la Nation. Las de patience, le chef de l’Etat a fini par remercier le chef du gouvernement dans son message de Nouvel An et s’est abstenu de lui renouveler sa confiance. Selon des informations, Mara doit faire ses valises dans les jours ou semaines à venir, le Locataire de Koulouba ayant décidé de faire le ménage au plus haut niveau pour donner plus de tonus et de visibilité à l’action gouvernementale.

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Pour cela, Ibrahim Boubacar Kéita veut s’attaquer à trois maux qui minent la gestion de son pouvoir : les malversations financières (achat de l’avion présidentiel et contrat d’armement) ; l’exfiltration des chefs politiques du gouvernement ; la mise à l’écart de la famille présidentielle dans la gestion du pouvoir.Plus facile à dire qu’à faire, mais il semble que le « Vieux » est déterminé.

Pour le premier cas, l’achat de l’avion présidentiel et le contrat d’armement, le ministre de l’Economie et des finances Madame Fily Bouaré a fait une sortie médiatique le 05 décembre dernier pour dire que « tout ira à terme y compris l’option judiciaire ».

Et lors de la présentation des vœux de la presse au chef de l’Etat, IBK a indiqué avec force détails qu’il n’est impliqué ni de loin ni de près dans cette affaire et qu’il ne fera rien pour entraver l’action de la justice. Il faut donc croire que la justice aura les mains libres dans cette affaire. « Je n’ai appelé aucun procureur, aucun juge, pour influencer sur le cours de cette affaire » a-t-il déclaré.

Et si ce point est l’une des recommandations du Fonds monétaire international (FMI) pour l’assainissement des finances publiques maliennes, IBK a tenu  à indiquer qu’il ne protégera personne.

Mais à la détermination du président de la République, le plus dur reste à venir car Mara a échoué pour faire la lumière sur cette affaire nonobstant les recommandations du premier magistrat.

Autre goulot d’étranglement de l’action gouvernementale, la pléthore de chefs de partis politiques au sein de la deuxième institution de la République du Mali. « Ils encombrent l’attelage gouvernemental et annihilent le travail gouvernemental » indique t- on d’un ton critique à Koulouba.

Ces chefs politiques excellent dans la mise en place et l’implantation plus poussée de leurs formations politiques à l’intérieur du pays.

Le constat a été établi qu’ils posent plus d’actions politiques, pour l’émergence de leur parti, qu’économiques dans le cadre de l’épanouissement de notre pays. Selon Koulouba, lBK a fait la remarque à Mara et lui avait même donné des instructions de les éjecter du gouvernement. Mara n’aurait pas obtempéré.

La raison ? Il s’est senti concerné et offensé au premier chef car étant lui-même président du parti YELEMA. Face un gouvernement amorphe et des ministres pusillanimes plutôt enclins à l’appât du gain, le Locataire de Koulouba est parvenu à la conclusion de se séparer des leaders politiques composant le gouvernement.

Le troisième point qui handicape la conduite de l’action gouvernementale est le règne de la famille présidentielle sur le toit du gouvernement. IBK aurait fait savoir à qui de droit que cette situation ne lui permet pas de travailler sereinement.

A l’exception de Ben Barka lui aussi soupçonné d’être impliqué dans certains sales dossiers, les proches d’IBK piétinent et mettent sous l’éteignoir l’image d’IBK déjà ternie par des scandales à répétitions. Alors, comment insuffler dans ces conditions un nouveau souffle à l’action gouvernementale ?

Pour l’ancien Premier ministre et l’ancien président de l’Assemblée nationale qu’il est, le salut passe, aujourd’hui, nécessairement, par le choix d’un nouveau chef du gouvernement et le départ de Mara.

Le même Mara est soupçonné de véhiculer des rumeurs sur sa démission et de manipuler certaines informations pour retarder l’échéance de son limogeage et s’attirer envers lui la sympathie d’IBK, très sensible à ce genre d’épreuve.

Aujourd’hui, IBK a pris conscience de l’ampleur du choix des Maliens sur sa personne, selon nos sources. Et la meilleure façon, selon lui, de gouverner, de prévenir et de sanctionner c’est de balayer devant sa propre porte.

A notre avis, il faut soutenir IBK dans cette initiative de se départir d’un pouvoir qui corrompt, qui hésite, qui bâillonne et qui rend fou son peuple.

Le président de la République doit aussi savoir que l’usage d’un pouvoir illimité peut menacer l’équilibre psychique. Il doit aussi s’abstenir de s’arroger des privilèges mirobolants à travers un pouvoir ultra personnel.

A Koulouba, beaucoup pense que le limogeage de Mara est l’unique solution pour permettre au Mali de décoller. Mara est prêt à tout pour rester à son poste, mais qu’on se rassure : c’est bien IBK qui a été élu par le peuple malien.

Issiaka Sidibé

Source: Le Matinal

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