Depuis le début de l’année à nos jours, l’agence nationale de sécurité sanitaire des aliments a saisi plus d’une tonne des produits impropre à la consommation. Cependant, des consommateurs dénoncent la présence accrue d’aliments périmés ou de mauvaise qualité sur le marché. Ce mercredi 07 juin célèbre la journée de la sécurité sanitaire des aliments dans le monde.
À Bamako, des usagers s’interrogent sur la qualité des aliments comestibles. Certains estiment que : « Tout ce que l’on mange n’est pas propre au Mali ».
« Les conserves souvent c’est périmé », dénonce une dame. À cela s’ajoute pour elle, « les bouchers qui se promènent avec la viande sans protection ». « J’ai acheté des pattes et des cornes bœufs périmés », témoigne un chef de famille. « Les laits en poudre sur les marchés sont pour la plupart périmés », estime un autre.
Les capacités du service limitées
Pourtant, l’agence nationale de sécurité sanitaire des aliments et ses partenaires effectuent un contrôle régulier des produits sur le terrain. Mais elle regrette être en manque d’équipement. « Les services de contrôle qui sont tous les jours sur le terrain au niveau des frontières, saisissent très fréquemment une importante quantité de produits impropres à la consommation », précise le chef du service surveillance et contrôle sanitaire des aliments à ANSSA. Dr Adama Traoré poursuit en ces termes : « pour dire qu’un produit est bon il faut passer par un test labo et là il faut s’équiper ». « Donc l’ANSSA est dans le besoin aujourd’hui. Ces produits sont contrôlés au niveau de certains laboratoires agréés par l’État » mais pour Dr. Traoré leur capacité est limitée.
L’agence rappelle qu’environ 70 % des produits sur le marché n’ont pas d’autorisation à leur niveau. Elle invite les producteurs, commerçants et importateurs à venir certifier leurs produits.
Studio Tamani