Au Mali, le gouvernement avait annoncé que la Conférence d’entente nationale, prévue par l’accord de paix d’Alger allait se tenir du 27 mars au 2 avril 2017. Mais l’opposition malienne et les groupes armés, y compris ceux proches de Bamako, se sont déclarés contre ce format. Ils ont obtenu gain de cause et la Conférence devrait s’étaler au-delà d’une semaine. Dès lors, le 27 mars 2017 ne sera que le début de ce processus.
« En première phase, il y a une ouverture et une restitution des travaux qui ont été faits en amont, une suspension et maintenant les travaux qui vont se faire au niveau de la base et qui peuvent durer quatre à cinq semaines. Il y a maintenant des travaux de restitution dans lesquels un travail de fond sera fourni et dans lesquels chaque Malien se reconnaît, explique Sidi Brahim Ould Sidati, l’un des responsables de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion). Il y aura une seconde date qui sera fixée pour la clôture et la validation des travaux », ajoute-t-il.
Outre la CMA, et les groupes armés progouvernementaux, l’opposition malienne qui donne de plus en plus de la voix, ne voulait pas entendre parler d’une « conférence express ». Comme les autres contestataires, elle estime qu’il n’y a pas eu assez de consultations à la base. En d’autres termes, la préparation de ces assises, qui doivent regrouper 300 personnes, est insuffisante. Deux thèmes sont inscrits au programme de cette conférence : les causes profondes de la crise au Nord et une charte pour la paix. Mais déjà des voix s’élèvent pour demander qu’on y parle aussi, et surtout, de gouvernance actuelle.
Source: Perspectives Med