Après Tin-Hama où de violents affrontements ayant opposé le Gatia à la Cma, ont fait, jeudi, trois civils tués (dont un agent d’Action contre la faim), de nouvelles localités du nord viennent d’être attaquées par les groupes rebelles séparatistes. Des informations en provenance de ces localités font état de d’affrontements violents, depuis vendredi, à Tessit et à Intilit, deux communes relevant de la région de Gao. Il s’agit, cette fois, d’affrontements opposant directement l’armée malienne à la coordination des mouvements de l’Azawad (Cma). Selon nos informations, les accrochages, débutés vendredi, se poursuivaient encore le samedi. Mais, il semble qu’à Tessit tout comme à Intilit, les Forces Armes Maliennes, attaquées, ont résisté avec efficacité et ont réussi à repousser les assaillants, contraints finalement d’abandonner la partie.
Comme bilan, il nous a été signalé 3 rebelles neutralisés, 2 ont été faits prisonniers et 3 de leurs véhicules ont été détruits.
A l’ouest, dans la région de Tombouctou, les habitants de Ber assistent depuis la matinée à des échanges de tirs à l’arme lourde dans la localité, entre des groups armés et une patrouille de l’armée régulière alertée vers Didi (sud de la région)
Comme on le voit, la signature, le vendredi 15 mai, de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au lieu de décanter la situation sécuritaire, au nord, c’est plutôt à l’effet inverse que nous assistons. En effet, depuis la signature (unilatérale) de ce document, l’on assiste comme à un embrasement de la situation sécuritaire sur le terrain avec des groupes armés qui multiplient les attaques, embuscades, vols et pillages. En l’espace d’une semaine, plusieurs localités ont été attaquées (à Tombouctou et à Gao) par la Cma (non signataire de «l’accord» du 15 mai) qui exige toujours de Bamako l’ouverture de nouvelles négociations autours du document.
source : Autre Presse