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Nord Mali : la CMA conditionne sa signature de l’Accord d’Alger

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a demandé à la médiation de bien vouloir considérer un certain nombre «d’observations» afin de lui permettre de procéder à la signature de l’accord de paix d’Alger. Dans une déclaration finale rendue publique hier, à l’issue d’une réunion avec une délégation de la médiation élargie, la CMA a précisé : «Sans remettre en cause l’architecture générale de l’accord, la CMA a émis un certain nombre d’observations qu’elle demande à la médiation de bien vouloir considérer afin de lui permettre de procéder à la signature de l’accord». La réunion entre la CMA et la délégation de la médiation élargie était l’occasion de passer en revue la situation à la suite du parachèvement des négociations dans le cadre du processus de paix, est-il précisé.
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Selon la même source, les deux parties «se réjouissent des échanges qu’ils ont eus sur le processus de signature de l’Accord, en vue de parvenir à une vision partagée et consensuelle du futur accord». Le gouvernement malien et les groupes armés politico-militaires du nord du Mali avaient paraphé, le 1er mars à Alger, un accord de paix de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, présidée par l’Algérie, en tant que chef de file.

L’accord paraphé concrétise le ferme engagement pour mettre fin à la crise au Mali par le dialogue et de sceller la réconciliation nationale dans le plein respect de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et du caractère laïc et de la forme républicaine du Mali. La CMA a plusieurs revendications à introduire dans le projet d’accord et de différents aspects.

Pour l’aspect politico institutionnel, la CMA revendique «la reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique, la création d’une assemblée interrégionale» regroupant les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni, dont les prérogatives relèvent des domaines spécifiques à l’Azawad ainsi que de prévoir et déterminer le quota qui sera affecté à l’Azawad pour les départements de souveraineté, les grands services de l’Etat, les représentations diplomatiques et les organisations internationales.

Sur l’aspect de défense et de sécurité, la CMA revendique des forces composées «à 80% de ressortissants de l’Azawad, ainsi qu’au niveau des postes de commandement, et le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) qui sera présidé par la Minusma et co-présidé par les deux parties».

Pour le côté développement, la Coordination veut une «affectation d’un fonds spécial pour I’Azawad sur le budget de I’Etat à hauteur de 40% sur une période de 20 ans en vue de résorber un retard de plus de 50 ans». La soumission de l’exploitation des ressources minières et énergétiques de l’Azawad à l’autorisation préalable de l’Assemblée interrégionale après avis de l’assemblée régionale figure aussi parmi les revendications d’ordre économique tout comme «un quota de 20% de la production» qui devrait être affecté à l’Azawad, avec la priorité à la région concernée. La CMA n’avait pas paraphé l’Accord d’Alger et avait demandé du temps afin de «consulter la base».

source : Autre Presse

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