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Nord du Mali: groupes rebelles et milices pro-Bamako s’affrontent

Les affrontements entre groupes rebelles et milices pro-Bamako ont fait une vingtaine de morts jeudi. Un calme précaire règneà Léré, attaquée mercredi par les rebelles puis repassée sous contrôle de l’armée malienne. Les combattants rebelles indiquent être restés à proximité de la ville et après une attaque meurtrière à Goundam mercredi, ils ont pris hier Bintagoungou, toujours dans la région de Tombouctou. Les combats se sont également poursuivis près de Ménaka où la reprise des hostilités a commencé et où tout pourrait se jouer.

militaire soldat armee malienne patrouille

« Nous ne voulons pas conquérir de nouveaux territoires, assure un porte-parole des groupes rebelles, nos attaques sont des représailles après la prise de Ménaka. » Cette localité de la région de Gao était sous contrôle des groupes rebelles jusqu’à lundi dernier lorsque le Gatia, milice pro-Bamako, s’en est emparé.

La médiation internationale a donc engagé des discussions avec les deux parties au sujet de Ménaka pour mettre un terme aux affrontements. La prise de cette localité par les groupes loyalistes constitue une violation du cessez-le-feu censé s’appliquer jusqu’à la signature d’un accord de paix : les médiateurs exigent donc que ces milices quittent la ville. C’est également la position officielle du gouvernement malien.

Le Gatia n’y est pas opposé, mais demande que les chefs communautaires soient consultés et surtout que les groupes rebelles ne puissent pas reprendre le contrôle de Ménaka. Quant à la Coordination des mouvements de l’Azawad, elle ne veut rien négocier avant le départ des milices, mais se dit ensuite « ouverte » aux propositions qui pourront être faites par les médiateurs.


■ Le soutien des ressortissants de Ménaka au Gatia

Les ressortissants de Ménaka vivant dans la capitale malienne ont rencontré la presse jeudi à Bamako. Député, maire, conseiller communal ou simples citoyens, ils sont tous originaires de Ménaka. Ils vivent à Bamako et apportent leur soutien total au Gatia, le groupe armé pro-gouvernement qui contrôle désormais la localité de Ménaka.

Bodjan ag Amatou est un notable touareg de Ménaka. Député à l’Assemblée nationale pour le compte du parti au pouvoir, il donne les dernières nouvelles de sa ville : « Il est vrai qu’il y a de petits accrochages, des affrontements, explique-t-il. Ce qui est sûr, c’est que ce sont les éléments de la plateforme qui tiennent Ménaka et que les drapeaux du Mali sont déjà montés partout. On est contents. »

Après avoir violemment critiqué le MNLA, un groupe armé à dominante touarègue, Bodjan ag Amatou a demandé le déploiement rapide de l’administration malienne sur le terrain de Ménaka. Au nom des ressortissants de sa localité, l’élu a également appelé à la réconciliation nationale. « Ceux qui souffrent le plus de la crise du Nord sont les civils. Que tout le monde ait pitié d’eux », a-t-il publiquement déclaré.

 

Source: RFI

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