Le Cadre de partis et regroupements politiques pour un retour à l’ordre constitutionnel a dénoncé à travers un communiqué, mercredi dernier, le non-respect du calendrier électoral.
Cette coalition tient donc les Autorités pour seules responsables de ce qui conduira cette situation. Il pointe du doigt le retard accusé d’absence le cadre de la mise en place des démembrements de l’AIGE.
Le Cadre de partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel a exprimé, mercredi dernier, son inquiétude sur la durée de la transition, notamment suite au retard dans la mise en place des démembrements de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections-AIGE. Dans un communiqué dont nous avons reçu une copie, la coalition dit avoir noté la non convocation du collège électoral pour les élections communales, le 22 mars 2023. Ce qui dénote selon le Cadre, que les élections n’auront plus lieu à la date librement arrêtée et proposée par les Autorités maliennes. « Ce qui constitue un deuxième rendez-vous manqué avec le peuple et la communauté internationale, toute chose ayant un impact sur la durée de la Transition », regrette-t-il.
« Le CADRE tient les Autorités pour seules responsables de ce qu’il en résultera, mais les exhorte, toutefois, à tout mettre en œuvre pour que le délai supplémentaire de 24 mois fixé à la Transition soit respecté », a-t-il déclaré avant de , « dénoncer vigoureusement les conditions de mise en œuvre en cours des démembrements de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections-AIGE. Ce, au regard de l’impréparation de l’Administration qui n’a pas visiblement intégré la nouvelle réorganisation territoriale et des tentatives d’instrumentalisation du processus ».
Outre le fait de s’inquiéter sur la durée de la Transition suite au non-respect du chronogramme électoral, le CADRE dénonce également avec « véhémence » la gestion des affaires par les autorités actuelles, notamment par rapport à certains sujets de la vie de la nation.
Il s’agit entre autres :
Cherté de la vie et délestages intempestifs
S’agissant de la cherté de la vie, le CADRE a exhorté le Gouvernement à stabiliser les prix, à subventionner les produits afin de permettre aux concitoyens de faire face à la situation, voire augmenter sans délai le pouvoir d’achat de la population.
Outre cela, la coalition a aussi regretté les délestages intempestifs. « Le Cadre s’offusque de l’incapacité de EDM à assurer le service de l’électricité », déplore-t-il avant d’engager les Autorités à trouver immédiatement des solutions à ces délestages qui, outre les dégâts causés aux appareils, ont pour également pour effet, selon le cadre, d’affecter gravement toute l’activité économique avec comme conséquence de priver de revenus des compatriotes, plus particulièrement ceux dont l’activité dépend exclusivement de l’électricité. Parmi ceux-ci, on peut citer, entre autres, les alimentations, les médecins libéraux, les pharmaciens, les mécaniciens, les tailleurs, les boutiquiers, les vendeurs de poissons, de viande, de lait, les vulcanisateurs, les quincailleries et tous les autres.
« (…) Volonté de réduire au silence les hommes et les partis politiques (…) »
Le Cadre a saisi l’occasion pour manifester parallèlement « sa vive préoccupation et sa profonde inquiétude face à la procédure de dissolution engagée à l’encontre du parti PSDA. Pour la coalition, cette initiative constitue une nouvelle étape dans la restriction des droits et des libertés.
Pour le cadre, cette procédure concernant le PSDA cache, en réalité, une certaine volonté de réduire au silence les hommes et les partis politiques qui ont une voix discordante. « Raison pour laquelle, il condamne sans réserve et avec la dernière rigueur cette tentative, apporte son plein et entier soutien au PSDA et en appelle à la mobilisation des démocrates et des patriotes pour faire barrage à ce projet qui, s’il se réalise, sera, à n’en pas douter, étendu à d’autres », réitère le Cadre.
Ibrahim Djitteye