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Nomination de Modibo Keita : Le RPM fait contre mauvaise fortune bon cœur, mais ne démord pas !

«Certes, Nous préférons Modibo Keïta à Moussa Mara, mais nous aurions davantage préféré que le nouveau Premier Ministre soit issu de nos rangs». C’est la déclaration faite par M. Sory Ibrim Diallo, conseiller communal élu en commune VI et RPM bon teint. Une déclaration qui en dit certainement long sur l’état d’âme partagé au sein du parti des Tisserands.

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C’est un secret de Polichinelle : rien n’allait désormais entre le parti présidentiel et l’ex-premier Ministre, M. Moussa Mara au point que certains ministres RPM de son gouvernement s’abstenaient de répondre à ses convocations, préférant déléguer leurs secrétaires généraux, Conseillers techniques  ou Chargés de Mission.

A l’origine profonde de ce désaveu, se trouve le fauteuil de la Primature, le poste ardemment convoité par les Tisserands. Se prévalant de son statut de parti majoritaire, le RPM estime en effet être le détenteur légitime de ce portefeuille.  En clair, les différents personnages  l’ayant occupé sont tout simplement assimilés à des «usurpateurs», de Tatam Ly en passant par Moussa Mara et aujourd’hui, Modibo Keïta.

Pour M. Sory Ibrim Diallo, «IBK refuse tout simplement  de nous confier ce poste et accorde sa confiance à d’autres… Nous n’avions rien contre Modibo Keïta qui regorge de qualités d’homme d’Etat… Mais au sein du RPM aussi, il y a des hommes et des femmes de qualité».

Parmi eux, quand bien même l’unanimité ne soit pas, l’actuel ministre du Développement rural, M. Bocari Téréta semblait être le plus en vue pour succéder à Moussa Mara. Mais c’est à la surprise générale au sein du parti que le boss a jeté son dévolu sur M. Keïta.

Une source indépendante nous confie à propos, qu’IBK a profité des querelles de leadership et de convoitise au sein de la formation pour choisir Modibo Keïta. En somme, M. Téréta n’était pas seul à prétendre au fauteuil. Et une fois la décision consécutive à la démission de M. Mara acquise, de nombreuses distensions sont apparues au sein du parti. C’est au beau milieu de ses échauffourées qu’IBK, et au grand dam des postulants a fait appel à M. Keïta.

Encore à l’heure actuelle, l’amertume est perceptible au sein de la formation.

L’on risque, en tout état de cause, une fois la couleuvre avalée et le round d’observation écoulé, d’assister à une autre guerre larvée dirigée contre le nouveau P.M. Ce, aussi vrai qu’il n’y a jamais deux sans trois.

B.S. Diarra

 

SOURCE / Sentinelle

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