Cela, faute de disponibilité de l’engrais subventionné dans les magasins des fournisseurs retenus
Au regard de cette situation alarmante et afin de prendre le taureau par les cornes, le tout nouveau ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, a rencontré le lundi 10 juillet dernier dans son département les fournisseurs d’intrants agricoles retenus pour la livraison d’intrants subventionnés pour cette campagne agricole 2023-2024. L’objectif de cette rencontre était de faire le point sur la situation de la disponibilité des intrants agricoles, notamment d’engrais minéraux et organiques dans les magasins des fournisseurs retenus dans le cadre de la subvention. Sur plus d’une quarantaine de fournisseurs concernés par cette opération il n’y a que Togouna Agro-industrie qui a une importante quantité de stock dans son magasin. La société Gnoumani Sa, malgré qu’elle n’a pas pour le moment été retenue possède dans ses magasins des milliers des tonnes d’engrais.
Il ressort qu’au cours de cette rencontre du ministre Dembélé et les fournisseurs d’intrants présentement, seulement 5 % des engrains organiques et 0,25 % des engrains minéraux subventionnés ont été fournis aux producteurs des zones cotonnières. Mais, par contre, dans les 5 zones de l’Office du Niger les paysans attendent toujours, alors que les besoins se font sentir partout, car beaucoup des paysans de ces zones ont déjà terminé où presque les répicages. Avec ce handicap de départ et en dépit des problèmes qui pourraient être liés à la pluviométrie, le monde rural de notre pays risque gros, surtout dans les zones Office du Niger où la campagne agricole est sérieusement menacée, faute de disponibilité de l’engrais subventionné dans les magasins des fournisseurs retenus. Pour preuve, lors de la visite d’inspection, la semaine dernière, des membres de la Commission chargée d’intrants dans certains magasins des fournisseurs retenus à Niono, le constat était plus que décevant, car, selon nos sources, chez DPA Industrie, les visiteurs du jour n’ont vu aucune trace des sacs d’engrais, c’est à dire les magasins étaient vides. Même constat dans les magasins de Ely Diarra dit KO2.
Contrairement dans les magasins de la société Gnoumani Sa de l’honorable Diadie Bah, selon nos sources, malgré qu’elle était injustement mise à l’écart par le ministre du Développement rural sortant, ces magasins sont suffisamment fournis en engrais de qualité. Les mêmes sources temoignent que seulement la semaine dernière plus de 40 camions de la société Gnoumani ont déchargé des centaines de tonnes d’engrais à Niono.
Vu l’incapacité des fournisseurs retenus de satisfaire correctement les besoins des paysans, le nouveau ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, un connaisseur du secteur, va vite corriger l’injustice faite à l’égard de la société Gnoumani en l’écartant de la liste des fournisseurs retenus par son prédécesseur, afin de sauver la campagne agricole sérieusement menacée, faute de disponibilité de l’engrais subventionné.
Présent à la rencontre d’échange avec les fournisseurs, Mamadou Bah, le fils de Diadie Bah, a demandé la parole, malgré qu’il n’avait pas été convié officiellement, pour attirer l’attention du nouveau ministre sur l’injustice faite à l’égard de sa société Gnoumani par son prédécesseur. Alors que la société Gnoumani, après avoir livré des engrais, n’a toujours pas été payée depuis deux campagnes agricoles, il a demandé au ministre de revoir la situation, afin de réintégrer la société Gnoumani dans la liste des fournisseurs retenus pour la livraison des intrants pour cette campagne.
Le président du Collectif des fournisseurs d’intrants, Youssouf Coulibaly, pour sa part, a demandé au ministre de faire un plaidoyer auprès de son homologue de l’Economie et des Finances, afin d’éponger les arriérés de la subvention de 2019, 2020, 2021 et 2022. « Il se trouve que le pays traverse des difficulties, mais les opérateurs que nous sommes, ont des engagements avec des banques qu’il faut honorer. Nous avons été rassurés», a t-il fait savoir.
Par rapport aux arriérés, le ministre de l’Agriculture a fait savoir que sur plus de 17 milliards de FCFA, l’Etat a déjà ordonné le paiement de 8 milliards de Fcfa. « On verra comment on peut échelonner le paiement d’année en année pour ne pas endetter davantage l’État », a dit le ministre de l’Agriculture qui a également promis qu’il y aura une concertation après cette échéance pour revoir le modèle de la subvention.
Face à cette situation, tout l’espoir du monde des paysans, notamment dans les zones Office du Niger porte sur le nouveau patron du département de l’Agriculture, afin de trouver des solutions idoines pour sauver la campagne agricole.
A suivre
AMTouré
Le 22 Septembre