Les attaques de jihadistes présumés ressurgissent à Tillabéri, à l’ouest du Niger, après plusieurs mois d’accalmie.Le Niger renoue avec les violences meurtrières attribuées aux djihadistes. Ce lundi 24 octobre trois policiers ont été tués après une attaque menée « tôt ce matin » par des « individus armés non identifiés ». L’assaut a visé le poste de police de Tamou, à Tillabéri (ouest), a appris APA de sources concordantes.
Dans cette même région proche de la frontière malienne, onze civils transportant des vivres à Tillabéri (ouest) ont été interceptés et massacrés, samedi 22 octobre, par de présumés jihadistes. « Trois camions ont été interceptés samedi vers 11 heures par des hommes armés et les neuf membres à bord ont été tous assassinés. Deux autres personnes sur une moto ont également été tuées », affirme un responsable municipal de Banibangou, la commune où les attaques ont eu lieu.
Ce dernier, cité par l’Agence France-Presse (AFP), explique que les camions ont été attaqués sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière avec le Mali. L’un des camions venait de quitter Banibangou, où il avait livré, la veille, du ciment à des entrepreneurs, a précisé la source.
Immense et instable région d’une superficie de 100.000 km2, Tillabéri se situe dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Burkina Faso et du Mali, d’autres pays sahéliens confrontés aux violences djihadistes. Depuis 2017, elle est le théâtre d’actions sanglantes d’insurgés liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI), dont la branche sahélienne avait tué en 2017 trois bérets verts de l’armée américaine.
Ces derniers mois, le calme était revenu dans la région. Mais en 2021, des djihadistes présumés y avaient multiplié les assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.
En réponse, les autorités nigériennes ont lancé de vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali, avec l’appui récent, dans le cadre d’un « partenariat de combat », de 250 soldats français. Après son retrait du Mali en effet, la force Barkhane s’est repositionnée sur cette même zone frontalière pour poursuivre sa lutte contre les groupes terroristes.
Source : APA