Au Niger, une opération militaire a été mise en place dans l’Ouest près de la frontière du Mali, à Tongo Tongo, là ou quatre militaires US ont été tués en octobre 2017. La particularité de cette opération, c’est que les médias mainstream ont mis en avant la coopération entre forces armées nigériennes, françaises (Barkhane) et américaines. Les forces françaises utilisent les soldats nationaux des pays du Sahel comme chair à canon, et les États-Unis utilisent les forces françaises comme bras armé en Afrique. Comme au Mali, cette opération a visé essentiellement des Nigériens. Et pour cause, la résistance bat son plein au Niger. Les manifestations ont jusqu’à présent démontré leur dangerosité pour la présence d’occupation étrangère. « Une importante opération militaire conjointe dénommée ACONIT réunissant les forces armées nigériennes et la force (française) Barkhane avec le soutien des partenaires américains a été conduite du 8 au 18 juin […]. Le bilan est, côté ennemi : 18 terroristes neutralisés et 5 terroristes, dont 3 Nigériens, faits prisonniers » selon un communiqué officiel.
L’annonce de cette opération intervient au surlendemain de l’attaque d’un poste de police aux portes de Niamey qui a coûté la vie à deux policiers, à une quinzaine de jours du sommet de l’Union africaine qui réunira des dizaines de chefs d’État dans la capitale nigérienne.
Les États-Unis disposent d’une importante base de drones à Agadez (nord) qui leur donne une plateforme de surveillance de premier plan. Le Niger a récemment autorisé les Américains à armer leurs drones.
La France possède aussi une base sur l’aéroport de Niamey à partir de laquelle des avions de chasse et des drones opèrent. Dans le cadre de l’opération Barkhane, les forces françaises disposent également d’une base à Madama, dans le Nord.
Comme nous l’avions rappelé dans un précédent Zoom Afrique, le Niger est le 4e exportateur mondial d’uranium. Une ressource que l’Occident convoite énormément.
Il faut savoir que la population nigérienne ne reste plus les bras croisés face aux agissements de l’Occident par rapport à son pays. Outre les manifestations contre la présence des nombreuses bases militaires étrangères, des centaines de personnes ont manifesté samedi à Niamey pour dénoncer le « partenariat déséquilibré » entre le Niger et le groupe français Areva. Mais l’AFRICOM est aussi touché. Ce qui fait que la population est de plus en plus dangereuse aux yeux des troupes militaires occidentales qui sont présentes dans le pays. Il est clair que les opérations de ce genre visent à mettre en place une certaine coordination dans le but de neutraliser la population locale et non pour venir à bout des pseudo-terroristes.
Source: presstv