Les organisateurs de la manifestation ont décidé de saisir la justice
Les autorités nigériennes ont interdit une manifestation que des organisations de la société civile projettent d’organiser le mercredi 17 août, pour protester, entre autres, contre la présence de l’armée française au Niger.
“La marche suivie d’un meeting que projette d’organiser le Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le développement (Reppad) le 17 août 2022, est interdite pour raisons sécuritaires, risque d’infiltrations et risque de troubles à l’ordre public”, a déclaré le Maire central de la capitale Niamey Oumarou dans un arrêté signé lundi soir.
lors d’un point de presse, le Coordonnateur du Reppad Abdoulaye Seydou a indiqué que l’interdiction de leur manifestation n’est pas conforme à la loi.
“Nous avons décidé d’attaquer cette décision du Maire devant la justice. Nos avocats sont déjà sur le dossier”, a-t-il précisé, appelant les Nigériens à rester “mobilisés”.
La manifestation interdite a été initiée par une quinzaine d’organisations de la société civile nigérienne, unies au sein d’un regroupement dénommé “M62”.
Lancé le 3 août courant à l’occasion de la célébration du 63ème anniversaire de l’indépendance du Niger, la commission nationale des droits humains (CNDH) a appelé les nigériens à “une union sacrée” pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple.
“Considérant les multiples assassinats de nos populations civiles par la force Barkhane, chassée du Mali et illégalement présente sur notre territoire qu’elle estime conquis pour matérialiser son dessein funèbre de déstabilisation du Sahel, réitérons notre opposition à la présence militaire française dans notre pays et exigeons son départ immédiat”, avait annoncé le M62, appelant à “une journée de protestation à travers l’organisation d’une marche pacifique suivie de meeting le mercredi 17 août 2022 à partir de 9h sur l’ensemble du territoire national notamment dans tous les chefs-lieux de communes, de départements et de régions”.
Pour rappel, cette marche intervient deux jours seulement après le retrait de Barkhane du Mali (le 15 août) en faveur d’un redéploiement dans la région, entre autres, au Niger.
AA / Niamey / Salif Omar
Source: aa.com