Une quinzaine de villageois nigériens ont été tués mercredi par des membres de la secte islamiste Boko Haram dans leur village de la région de Diffa, dans le sud du pays. Les assaillants ont ouvert le feu à l’aveuglette sur les habitants.
Dix-huit villageois ont été tués et onze autres blessés, mercredi 25 novembre, par des membres dugroupe islamiste Boko Haram, dans un village situé dans le sud-est du Niger à la frontière avec le Nigeria, ont indiqué les autorités locales.
“Le bilan est le suivant : 18 morts, 11 blessés, près de 100 habitations brûlées”, a affirmé à l’AFP Bako Mamadou, le maire de Bosso, la ville la plus proche du village. “Les assaillants sont venus du Nigeria et ont juste traversé la rivière Komadougou Yobé”, qui sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria, a précisé à l’AFP une source humanitaire. Ils ont tiré à l’aveuglette sur les habitants.
Fin octobre, Boko Haram avait déjà exécuté 13 villageois et blessé trois autres par balles dans un village près de Diffa, la capitale de cette région du sud-est nigérien. Depuis février, la secte islamiste multiplie les attaques dans cette zone frontalière avec le nord-est du Nigeria, fief des insurgés islamistes.
“Le problème le plus important, c’est le contrôle de la zone frontalière”
“Le problème le plus important auquel nous avons affaire, c’est le contrôle de la zone frontière côté Nigeria”, avait justifié Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien de l’Intérieur, devant les députés.
“La menace persiste et elle a évolué vers la pose de mines, le harcèlement des troupes et les attaques-suicides avec utilisation de femmes” kamikazes, avait alors résumé un député, Maïdadji Issa.
Les attaques des islamistes ont provoqué la fermeture de plus de 150 écoles et contraint plus de 47 000 personnes à fuir leurs villages situés sur les bords de la Komadougou Yobé, selon l’ONU.
Au Nigeria, l’insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009.
Avec AFP
Source: france24