Pour la première fois sous la Ve république, un ancien président sera jugé pour corruption. Nicolas Sarkozy, retraité politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir début 2014, via son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert dans une procédure concernant la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt
L’ex président français Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption dans l’affaire des « écoutes ». La Cour de cassation a en effet rejeté, mardi, les derniers recours formés par l’ex-chef de l’Etat, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert pour éviter un procès pour « corruption » et « trafic d’influence ». MM. Herzog et Azibert seront également jugés pour « violation du secret professionnel ».
Ce procès, qui s’annonce comme une première pour Nicolas Sarkozy, par ailleurs menacé par l’affaire Bygmalion, devrait se tenir à Paris dans les prochains mois. Il s’agira du premier procès d’un ancien président de la République pour corruption.
Le dossier remonte à janvier 2014 : les juges chargés d’enquêter sur l’affaire Kadhafi – dans laquelle l’ancien président est mis en examen – découvrent alors que Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog conversent sur des téléphones portables “secrets”. On apprend que l’ancien président utilisait (entre autres) le désormais fameux pseudonyme de “Paul Bismuth”.
Sandra Kohet