Après avoir invité les groupes armés pour une séance de travail sur la migration, l’Italie se met désormais sur une pente de la provocation. C’est le constat fait par l’ancien ambassadeur de la France au Mali, Nicolas Normand.
L’ancien diplomate estime que l’Azawad est une entité juridique et géographique. Il note des insuffisances dans l’accord issu du processus d’Alger. Pour lui, les groupes armés doivent respecter l’intégrité territoriale du Mali. Il précise qu’il est nécessaire de réviser l’accord issu du processus d’Alger, afin de corriger les articles qui révèlent des insuffisances.
Nicolas Normand note qu’il faut avoir une décentralisation poussée qui implique les localités dans la gestion de leurs affaires, mais sous le contrôle de Bamako. Prenant le cas de la police territorial, il déclare que la police territoriale ne doit pas entraver le travail de la police nationale.
” L’accord issu du processus d’Alger a été signé sous la pression, ce qui fait qu’il révèle des insuffisances” a déclaré, l’ambassadeur, Nicolas Normand.
Pour lui le gouvernement précédent n’a pas pu communiquer autour de cet accord. Il poursuit en disant que le Gouvernement a laissé groupes armés s’armer au lieu de se désarmer. ” Tout s’est fait dans la passivité des autorités de Bamako et de la médiation. La France devait dénoncer les insuffisances de l’accord au Conseil de sécurité, elle ne l’a pas fait” a déclaré Nicolas Normand, ancien ambassadeur de la France au Mali.
“Mais quant à l’Italie à quel titre elle invite les membres du CSP ? Elle pense que les membres des groupes armés contrôlent le flux migratoire donc qu’il faut négocier avec eux. C’est ce que la diplomatie italienne pense, mais c’est inacceptable” a estimé, Nicolas Normand. Il enfonce le clou, en disant que Bamako doit expulser l’ambassadeur d’Italie et non celui de la France.
Seydou Diamoutené