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Niamey réagit au retrait des troupes françaises, ces “forces impérialistes” et “néo-colonialistes”

Alors que Paris a fini par décider le départ définitif de ses forces du Niger, Niamey publie un communiqué pour se féliciter de cette décision. Pour les nouvelles autorités, il s’agit d’un “moment historique” et d’une “nouvelle étape vers la souveraineté”.
“Les forces impérialistes et néo-colonialistes ne sont plus les bienvenues sur notre territoire national”, ont déclaré les nouvelles autorités nigériennes à la suite de l’annonce par la France du retrait de son ambassadeur et de ses militaires du Niger d’ici la fin de l’année.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a publié un communiqué sur les réseaux sociaux, a accueilli comme une victoire cette décision du Président Emmanuel Macron.
“C’est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérien. Toute personne, toute institution ou structure dont la présence menace les intérêts et les projections de notre pays devront quitter la terre de nos ancêtres, qu’ils le veuillent ou non”, indique le communiqué. “Nous célébrons la nouvelle étape vers la souveraineté du Niger”, indique-t-il.
“Le peuple souverain nigérien rappelle le principe ferme et non négociable du départ des forces étrangères de la junte française”, ajoute le Conseil.
À l’heure actuelle, 1.500 soldats français sont déployés au Niger et 1.000 au Tchad. Après des coups d’État, les forces françaises avaient été précédemment forcées de quitter le Burkina Faso et le Mali.

La France s’en va

Les relations entre Paris et Niamey sont au plus bas depuis la prise de pouvoir par les militaires au Niger.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) menaçait d’intervenir militairement pour rétablir le Président élu Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet. “Face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins”, le Niger avait annoncé sa fermeture le 6 août. La France a plusieurs fois réaffirmé son soutien à la CEDEAO.

Une histoire qui a duré un mois

L’expulsion de l’ambassadeur de France a commencé fin août. Les militaires ayant renversé le Président Bazoum l’avaient ordonnée après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ. La France a cependant continué de s’y opposer depuis, arguant que ce gouvernement n’avait pas d’autorité pour l’exiger. Emmanuel Macron a même déclaré que l’ambassadeur était pris en “otage” par les militaires au pouvoir et ne se nourrissait plus que de “rations militaires”.
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