Travailleur infatigable, le joueur de Chelsea et de l’équipe de France mérite cette récompense après l’excellente saison qu’il vient de réaliser notamment en Ligue des champions d’Europe
Face à Manchester City, en finale de la Ligue des champions d’Europe (1-0 pour Chelsea), N’Golo Kanté n’a pas marqué l’unique but du match. Il n’a d’ailleurs pas participé à l’action qui a mené au pion de Kai Havertz. Pourtant, au moment de désigner l’homme du match, l’UEFA n’a pas hésité longtemps pour désigner le champion du monde, qui devient ainsi le troisième Français après Zinédine Zidane en 2002 et Kingsley Coman en 2020 à obtenir cette récompense.
Sauf que contrairement à ses compatriotes, N’Golo Kanté avait déjà été élu homme du match lors de la demi-finale aller comme celle du retour contre le Real Madrid. Une prouesse qui n’a jamais été réalisée dans l’histoire de la C1. Logique, puisque l’UEFA ne désigne un homme du match en finale que depuis 2001 et pour les tours précédents depuis 2019.
Mais après un bref tour d’horizon des éditions précédentes, peu de joueurs auraient pu obtenir ce triplé. Et pourtant, face aux Merengues, l’ancien du Stade Malherbe de Caen n’avait pas non plus claqué un but, ni offert une passe décisive. Mais l’importance de Kanté ne se résume pas à cela. Mais à tout le reste.
Des courses vers l’avant, un pressing tout-terrain, des récupérations dans tous les sens, N’Golo Kanté a fait du N’Golo Kanté samedi dernier contre les Citizens de Pep Guardiola. Car pour lui, que l’adversaire se nomme Lionel Messi, Kevin De Bruyne ou Morgan Sanson, cela ne change rien à son jeu et son attitude sur le pré. Vu que certains mathématiciens n’écoutent que les chiffres, les voilà : N’Golo Kanté a récupéré dix ballons dans cette rencontre, couru 6,16 kilomètres en première période, réussi 100% de ses tacles, remporté 73,3% de ses duels et ne s’est pas fait dribbler une fois.
Inutile de préciser qu’aucun autre joueur dans cette finale n’a fait mieux que le Français dans chacune de ces catégories. Sur le plan offensif, celui qui est devenu le sixième joueur – après Thierry Henry, Fabien Barthez, Juliano Belletti, Gerard Piqué et Pedro – à avoir remporté la Ligue des champions d’Europe, la Premier league (championnat anglais de D1) et la Coupe du monde n’est pas en reste non plus. Car dans le 3-4-3 de Thomas Tuchel, si Jorginho ne bouge pas de son fauteuil, N’Golo Kanté, lui, dépasse ses fonctions pour aller presser et emmener le ballon vers l’avant et ainsi combiner avec les trois attaquants de devant.
Un bond vers l’avant que le milieu de poche doit en grande partie à son ancien coach Maurizio Sarri qui, s’il n’a pas laissé un gros souvenir à Chelsea, aura permis à N’Golo Kanté de se rapprocher de la surface adverse. Et dire que l’ancien milieu de Leicester était pourtant incertain pour cette finale en raison d’une gêne à l’adducteur. Qu’est-ce que cela aurait été s’il avait été à 100%.
So.Foot
Source : L’ESSOR