Le Conseil général de la Tribu Kel Ansar du Mali, l’honorable Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed Al ANSARI dit Nasser, a partagé ses visions sur l’actualité du pays avec des hommes de médias. C’était à la faveur d’une rencontre de rupture collective de jeûne à son domicile, le samedi dernier.

L’honorable Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed Al ANSARI dit Nasser a tout d’abord expliqué que la Tribu Kel Ansar était une très grande communauté qui englobe beaucoup de fractions et de villages. Selon lui, sa tribu travaille pour la paix et se donne comme mission de construire la paix à l’intérieur du pays.
« Nous n’avons de problème avec personne, nous travaillons uniquement pour la République. La tribu Kel Ansar s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par l’État, surtout la nouvelle constitution. Nous sommes les premiers à soutenir cette nouvelle constitution. Nous soutenons la transition et nous n’avons aucun agenda si ce n’est celui du Mali. Nous n’avons de relation avec aucun groupe dont l’agenda est de diviser le pays ou de semer la pagaille à l’intérieur du pays. Notre seul agenda est de ramener la tranquillité dans le pays. Nous avons commencé cette mission depuis 2015 en sillonnant tout le Mali pour passer des messages de paix, de vivre ensemble, de réconciliation entre toutes les communautés du Mali. Nous avons sillonné aussi la diaspora pour véhiculer des messages de paix, parce que nous n’avons que ce pays qui nous a tout donné », a affirmé Nasser.
Il a justifié son soutien aux autorités en rappelant la parole du Tout Puissant qui dit : obéissez à vos chefs !
« C’est Dieu qui a fait de Assimi le Président de la République et on est obligé de l’obéir. Même si on ne veut pas de lui, moi en tant que musulman je suis obligé de le soutenir. Je l’ai fait pour IBK, ATT et Alpha et mon père l’a fait pour Modibo KEITA », a déclaré l’Amenokal de la Tribu Kel Ansar du Mali.
Concernant la tenue des élections réclamée à cor et à cri par certains, le Conseil général de la Tribu Kel Ansar a fait comprendre que l’État était en train de faire des réformes. Il a souligné que 6 projets de loi ont été adoptés par l’organe législatif de la transition, à savoir la loi électorale, la loi sur les collectivités, la loi sur le découpage…
Aussi, a-t-il informé que la confection des cartes biométriques était en cours et qui serviront de cartes d’électeurs.
« Ces réformes vont prendre du temps. Donc il faut donner du temps à la transition pour mettre toutes les structures pour organiser les élections. L’AIGE n’est pas encore structurée au niveau régional et communal. Il faut donner du temps à la transition pour organiser des élections crédibles pour ne pas tomber dans les erreurs de l’ancien régime. La communauté internationale veut la tenue des élections rapidement, mais il faut d’abord réunir toutes les conditions », a expliqué Nanser, tout en précisant qu’en tant que chef communautaire il se réfère aux autorités et soutient ce qu’elles décident.
Concernant les relations tendues entre le Mali et la France, le conseil général de la Tribu Kel Ansar a clairement indiqué qu’il suit la politique de son pays.
A propos de la situation d’insécurité qui prévaut actuellement à Ménaka, il a souligné que cela dépassait les compétences d’un chef communautaire.
« C’est un conflit entre deux groupes terroristes. Des civils ne peuvent pas aller faire la médiation entre deux groupes terroristes. Si c’était un conflit entre deux communautés, on allait prendre notre bâton de pèlerin pour les réconcilier », a fait comprendre Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed Al ANSARI.
Selon lui, le moins qu’il peut faire dans cette situation est de supporter les FAMA chargées de sécuriser les populations.

PAR MODIBO KONÉ