Des hommes armés ont attaqué tôt ce samedi matin le camp militaire de la ville de Nara, située à une trentaine de km de la frontière avec la Mauritanie. Jusqu’à la mi-journée, des tirs sporadiques étaient entendus dans la périphérie de la ville.
Les assaillants, semble-t-il, des djihadistes parce que certains d’entre eux ont réussi à entrer dans la ville en criant « Allah Akbar », ont été repoussés par l’armée. Certains se seraient infiltrés dans la ville avant l’attaque.

L’armée a riposté à l’attaque et les habitants terrés chez eux durant toute la journée, entendaient des tirs à l’arme lourde. Pendant que nos forces armées tentaient de contenir l’assaut contre le camp militaire, un autre groupe d’assaillants s’est dirigé vers la représentation locale d’une banque de la place pour tenter de la piller. Les deux éléments de la Garde nationale qui y étaient en faction, se sont battus jusqu’à la mort.
Devant la résistance farouche des défenseurs du camp, les terroristes ont battu en retraite pour se fondre dans la ville. Ils ont été pourchassés par les soldats à travers les rues. C’est au cours de ces affrontements qu’un soldat blessé, a finalement succombé de ses blessures.
Des renforts des forces armées sont arrivés depuis samedi à Nara pour prêter main forte au contingent qui y stationne.
Selon un communiqué du ministère de la Défense et des Anciens combattants, la riposte de l’armée a été « prompte, ferme et vigoureuse, faisant 9 morts dans le camp des assaillants ». On déplore trois morts du côté de l’armée.
Dimanche dans la matinée, les habitants de Nara ont entendu des tirs à l’arme automatique. Ils ont appris par la suite qu’il s’agissait des opérations de ratissage entrepris par les soldats pour déloger des djihadistes qui se seraient cachés dans la ville après la fuite du gros de leurs compagnons pour trouver refuge dans la forêt de Wagadou.
La situation est parfaitement sous le contrôle de l’armée dans la ville de Nara jouxte la fameuse forêt de Wagadou qui avait abrité en 2011 des djihadistes d’AQMI que les armées malienne et mauritanienne avaient délogés. Apparemment, les terroristes sont de retour dans cette vaste étendue boisée au cœur du Sahel, difficile à contrôler.
Les forces armées ont déjà effectué des patrouilles dans la zone avec l’appui de la force française Barkhane. Mais ces actions n’ont pas permis de mettre la main sur les terroristes qui excellent dans l’art de se fondre dans la nature et d’attaquer par surprise les postes de sécurité plus ou moins isolés.
A. DIARRA

source : L’Essor