Citoyenne du monde qui adore les blind tests des années 90, elle se passionne pour les histoires de cœur avec ou sans happy end des personnalités françaises et internationales.
À 88 ans, Nana Mouskouri a décidé de se séparer de ses plus belles tenues de scène au profit d’une noble cause, la Fondation des Hôpitaux. Le milieu médical, elle l’a côtoyé de très près, révélant à “Gala” pour la première fois avoir fait face à un cancer au pronostic inquiétant, celui du pancréas.
“Un jour, je vais partir, peut-être pas dans longtemps”, confie Nana Mouskouri en interview pour le magazine Gala, alors qu’elle évoque les tenues de scènes dont elle va se séparer au cours d’une vente aux enchères au profit de la Fondation des Hôpitaux le 19 juin. Des mots qu’elle ne dit pas au hasard, car la star de 88 ans a fait face à la maladie. Elle révèle pour la première fois avoir affronté celui du pancréas.
Sans en faire une annonce mais dévoilant l’information au fil de son entretien pour Gala, Nana Mouskouri explique ainsi avoir combattu un cancer du pancréas il y a huit ans, ce qu’elle n’a pas dévoilé avant, se concentrant sur son combat en toute intimité : “Je n’ai jamais voulu en parler. C’était en 2015, je revenais d’Australie, j’ai suivi une chimiothérapie qui a duré huit mois.” Une épreuve qui n’a pas eu raison de son optimisme : “Je sais qu’il ne faut jamais baisser les armes quand on est malade. Il faut vraiment lutter.” Un cancer au pronostic inquiétant, selon le Pr Renato Lupinacci, Chirurgien pancréatique à l’Hôpital Ambroise-Paré (APHP-Université Paris Saclay) au Journal des femmes : “Le cancer du pancréas est le cancer digestif le plus mortel, indique d’emblée le spécialiste. On a une survie globale à 5 ans tous stades confondus de moins de 10%.”
Rien ne l’arrête
La maladie, ni aucun autre problème de santé n’ont eu raison de l’énergie débordante de l’artiste originaire de Grèce. “Fin 2019, j’ai été opérée d’une péronite”, indique ainsi la chanteuse et femme politique grecque que rien ne semble pouvoir arrêter et qu’on a vu radieuse à Monaco pour la cérémonie des “Maria Callas” Awards au mois de mai dernier. Si elle ne dit pas adieu à la scène, elle dit au revoir aux robes les plus belles qui l’ont accompagnée dans sa carrière pour que cela serve pour une noble cause. Elle a choisi celle qui est présidée par Brigitte Macron, la Fondation des hôpitaux, et en profite pour faire l’éloge du couple présidentiel qu’elle admire. Seules deux robes de Per Spook pour Louis Féraud seront gardées par ses enfants nés de son mariage passé avec le musicien et producteur Geórgios Petsilás, Nicolas, 55 ans, et Hélène, 53 ans, car elles ont une valeur inestimable : l’interprète les portait quand elle était enceinte.
J’ai peur de le perdre
Les moments difficiles, celle qui ne quitte pas ses lunettes les a traversés avec son époux André Chapelle à qui elle fait une tendre déclaration d’amour : “On s’est mariés en 2003, face à l’insistance de Jean-Claude Brialy, mon grand ami et témoin. Avec André, on se connaît depuis 1964, il est devenu mon producteur. Si je ne l’avais pas eu, je n’aurai pas fait tout ce que j’ai fait. On est toujours amoureux. Quand il est là, je suis bien. J’ai peur de le perdre. Et c’est la même chose pour lui. Je suis très heureuse de l’avoir trouvé. Ou est-ce lui qui m’a trouvée, je ne sais pas…”
Par Mafalda Betty
Purepeople