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Mouvements armés du nord-mali : Guerre larvée entre Arabes loyalistes et séparatistes

À peine un cessez-le-feu signé qu’un autre conflit est déclenchée. Il s’agit, de sources concordantes, d’un règlement de compte entre deux tendances du Mouvement Arabe de l’Azawad entrées en dissidence l’une contre l’autre aussitôt après la signature de l’Accord de Ouagadougou.

 

Mnla ouagadougou

L’une loyaliste et respectueuse de l’Accord de Ouaga, l’autre indépendantiste, les deux branches du MAA se sont affrontées, avant-hier Samedi, dans la zone de Tabankort, une localité à cheval entre Almoustrat et Anéfis.

 

 

À l’issue de plusieurs heures de combats acharnés, les alliés du Mnla, selon toute évidence, ont dû abandonner du terrain aux loyalistes, mais l’accrochage aura occasionné de lourdes pertes d’éléments dans les rangs des assaillants. Certaines sources parlement de près d’une dizaine de morts, mais la partie aurait été plus sanglante si les Forces Serval n’étaient intervenues pour imposer un cessez-le-feu aux belligérants arabes, après avoir hésité à s’immiscer, au motif que le cessez-le-feu en vigueur ne concerne pas les règlements de comptes entre mouvements armés. D’autres sources confient que le combat a été plié au profit de la branche loyaliste.

 

 

Sans l’aide du côté de l’armée malienne, en tout cas, le MAA loyaliste, confie-t-on de même source, a pris le dessus sur sa dissidence, niche de nombre de narcotrafiquants recherchés à travers le monde et qui pensent trouver protection dans la proximité du Mnla avec la France.

 

 

Quant aux échauffourées entre les deux tendances, explique-t-on, elles résultent autant des incompatibilités congénitales au MAA que d’une bataille de suprématie territoriale. Les indépendantistes tolèrent difficilement qu’une portion de cette zone de l’ «Azawad» leur soit disputée ou échappe à leur contrôle au profit de la tendance adverse. Or leurs intentions et prétentions territorialistes se trouvent justement contrariés par la fidélité de l’autre tendance à la République. Le désaccord remonte d’ailleurs à la signature de l’Accord de Ouaga, lorsque le secrétaire général porté par toutes les composantes à la tête du mouvement, le Professeur Ahmed Ould Sidi Mohamed, avait refusé de se laisser embastiller dans les tentatives d’ériger des barrières entre communautés noires et blanches du Nord-Mali.

 

Leurs divergences ont été ravivées par la tenue d’une récente rencontre des arabes loyalistes Almoustrat, une démarche comprise dans l’autre camp comme un contrariant rapprochement avec le pouvoir central.

A.K.

SOURCE:L’Essor

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