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Mouvement démocratique du 26 mars 1991 : Les acteurs et les héritiers se mobilisent

A l’occasion des 31 ans d’exercice démocratique au Mali, l’Adéma-PASJ a organisé le samedi dernier au CICB, une journée d’échanges qui a servi de cadre à l’ancienne génération d’échanger, objectivement, avec la jeune génération, afin que celle-ci s’approprie les leçons du passé pour s’engager dans son devoir de génération qui est la construction d’un avenir meilleur pour le Mali.

 

En organisant cette journée, l’Adéma-PASJ se voudrait l’espoir de la nouvelle génération pour la consolidation de la démocratie au sens plus complet du respect des libertés individuelles et collectives, ainsi que de l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations maliennes. La rencontre a enregistré une grande participation des formations politiques issues du Mouvement démocratique et les héritiers qui se battent sans relâche pour le confort de la démocratie et le bien-être des populations maliennes.

Dans la série des témoignages, les acteurs ont tour à tour jeté un regard critique sur les acquis, les insuffisances pour ensuite proposer des pistes de solution pour une sortie de crise de notre pays. Ému devant une assistance composée en majorité des héritiers du 26 mars 1991, le président de l’Adéma-PASJ, Marimantia Diarra a appelé les acteurs à un devoir de combler les attentes des héritiers et de les faire espérer.

« Nous voulons un Mali fondé sur le travail, la justice sociale, la solidarité, la gouvernance vertueuse, la préservation de l’intégrité du territoire, la forme républicaine et le caractère laïc de l’État, la diversité culturelle, le respect de la dignité du peuple souverain, une école performante, des emplois durables pour les jeunes », explique-t-il.

Pour l’ancien Premier ministre Zoumana Sacko, l’Adéma-PASJ a une lourde responsabilité dans la situation actuelle du pays. Tiebilé Dramé dira que le Mali est cloué au sol, tout en exhortant les acteurs politiques et publics à se retrouver pour sauver le pays. Dr. Chérif Cissé demeure convaincu que c’est l’ancien Président, le général Moussa Traoré qui a affaibli l’armée par la corruption. Pour sa part, le Pr. Ali Nouhoum Diallo prévient que si nous sommes désunis et voulons aller aux élections dans cette condition, ils vont l’organiser et resteront le temps qu’ils voudront. Quant à Djiguiba Keita dit PPR, les acteurs du Mouvement démocratique qui ont accompagné le M5-RFP sont responsables du putsch.

Toutefois, malgré leurs différends, leur opposition d’idées, les acteurs du Mouvement démocratique ont décidé de se donner la main pour sortir le pays de la crise.

Ibrahima Ndiaye

 

ILS ONT DIT

Les acteurs ont jeté un regard critique sur les acquis, les insuffisances pour ensuite proposer des pistes de solutions pour une sortie de crise de notre pays.

 ZOUMANA SACKO, (ancien Premier ministre, président du Cnas-Faso Here)

« Quels sont ces démocrates qui peuvent soutenir un coup d’État, ce n’est pas possible. L’Adéma a soutenu ce coup d’État parce le parti a une attitude ambiguë par rapport à certaines positions. C’est l’avenir de ce pays qui est en jeu, l’avenir de la démocratie qui est en jeu ».

TIÉBILE DRAMÉ, (ancien ministre, président du Parena)

 « Le Mouvement démocratique qui a entrainé la chute du général Moussa Traoré se trouve aujourd’hui divisé et disperséLe Mouvement recèle en son sein de sensibilités différentes qui se sont unies le temps de renverser la dictature. Certaines sont démocrates libérales, d’autres sont démocrates révolutionnaires, d’autres révolutionnaires de gauche, marxistes et révolutionnaires ou partisans de la révolution ininterrompue. C’est toute cette tendance qui a composé le Mouvement démocratique. C’était un immense front démocratique avec un objectif précis, qui est d’éliminer la dictature, instaurer le multipartisme, instaurer un régime démocratique. Mais cette unité n’a pas résisté à l’épreuve de la victoire, à l’épreuve des élections, à l’épreuve de la gestion du pouvoir. C’est la réalité du Mouvement démocratique aujourd’hui. Il a le devoir de s’imposer un inventaire de la gestion de l’État ».

OUMAR MARIKO, (président de Sadi)


ME MOUNTAGA TALL, (ancien ministre, président du Cnid-Fyt)
 « Il s’agit pour nous de voir comment instaurer la paix, comment installer la justice sociale, comment faire en sorte que le peuple puisse avoir à voter, à mettre devant lui les femmes et les hommes dignement représentatifs de ses intérêts ».

 « Au Mali depuis 1968, tous les gouvernements ont été composés de la classe politique, de la société civile, des civiles des militaires, des femmes et d’hommes, des jeunes et des ainés. Donc la responsabilité est largement partagée, chacun doit assumer ses responsabilités

AMADOU KOÏTA, (ancien ministre, président PS Yele Kurapersonnelles. C’est pour redresser tous ces torts faits à notre pays, pour faire en sorte que la démocratie elle-même ne soit remise en cause, pour relever un pays dans l’abime, que le M5-RFP a été porté sur les fonts baptismaux et s’est battu. Aujourd’hui, nous devons collectivement travailler à créer une opinion publique formée, informée, vigilante et exigeante sur le rempart contre les dérives possibles. L’initiative de ce cette rencontre de mon point de vue vient au bon moment tant le Mouvement démocratique et ses acteurs sont critiqués, vilipendés. A tort ou à raison dans tous les cas pas sans raison, du fait de comportement de certains d’entre nous aux antipodes de nos idéaux communs. Pour ma part, je voudrais me faire comprendre dans le temps qui m’est imparti de faire une nette distinction entre le processus qui a mené à l’instauration de la démocratie, le Mouvement démocratique, les acteurs du Mouvement démocratique et les régimes politiques qui se sont succédé au Mali et en fin avec la démocratie elle-même. Sur le processus qui a mené à la démocratie, force est ici de saluer les luttes multiformes menées par des personnalités, des Mouvements politiques généralement basés à l’extérieur du Mali, les syndicats des travailleurs et d’étudiants dont l’Uneem et ses démembrements extérieurs, les artistes, les partis politiques clandestins, mais aussi des initiatives ponctuelles comme celles des regroupements des patriotiques maliens contre la mascarade référendaire de 1974, la marche des 15 jeunes de l’AJDP ou encore la lettre ouverte adressée au général Moussa Traoré ».

  « Je remercie l’Adéma pour cette initiative qui est de réunir l’ensemble du Mouvement démocratique afin que nous échangeons, que nous

Rassemblés parfassions les 31 ans du bilan. 31 ans c’est assez mais c’est peu dans la vie d’une nation. Aujourd’hui les défis sont encore énormes car nous sommes dans une situation extrêmement difficile sur le plan sécuritaire, sur le plan politique, sur le plan social, sur le plan diplomatique, cela veut dire qu’on aurait pu faire mieux, qu’on aurait dû faire mieux. Le Mouvement démocratique a fait ce qu’il pouvait faire, il n’y a pas d’alternative à la pratique démocratique dans la démocratie ».

Ibrahima Ndiaye

Source : Mali Tribune

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