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Moussa Timbiné sur TV5 monde à propos des deux derniers putschs : « Il est important de tourner les regards vers l’avenir… »

Lors de son passage sur la TV5 monde, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Moussa Timbiné, a déclaré avoir pardonné les auteurs de son arrestation après le renversement du régime IBK et a demandé à ce qu’on tourne les regards vers l’avenir du Mali. Mais il a quand même condamné tous les deux putschs du colonel Assimi Goïta.

Arrêté et privé de ses libertés durant plus d’une quarantaine de jours suite au coup d’État militaire contre le régime IBK, l’ancien président de l’Assemblée nationale, l’honorable Moussa Timbiné, n’a visiblement pas de rancune contre les colonels du CNSP. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré sur la TV5 monde la semaine dernière. « Je condamne le coup d’État sous toutes ses formes. Personnellement, je n’ai pas de rancune par rapport au fait que je sois arrêté, mais en démocrate, en républicain, je ne peux que condamner les coups d’État conforment à l’article 121 de la constitution. Je pense qu’il important de tourner les regards vers l’avenir », a-t-il déclaré calmement.

Concernant la détention jusqu’à présent en résidence surveillée de Bah N’daw et de Moctar Ouane, Moussa Timbiné a invité les auteurs des putschs et les responsables de la transition à normaliser la situation de ces deux ex autorités de la transition. L’ancien patron du parlement malien plaide pour que les choses se passent dans la légalité. Il estime qu’il n’y a, de nos jours, aucune disposition qui permet la détention de Bah N’daw et de son premier ministre Moctar Ouane. Ainsi, il a invité les autorités à œuvrer pour que ces deux anciens hommes forts de la transition au Mali recouvrent leur liberté.

Un autre sujet d’actualité sur le Mali, c’est la tentative d’assassinat du président de la transition et le décès de l’auteur quelques jours après l’incident. L’ancien président de l’Assemblée nationale s’est prononcé sur le sujet. Après avoir condamné la tentative d’assassinat du colonel Assimi Goïta, l’honorable Timbiné a demandé des enquêtes non seulement sur les raisons de cet acte mais aussi sur les causes de la mort du prévenu.

La restructuration du Mouvement patriotiques AN KA BEN pour un nouveau Mali

Créé en 2016 par l’honorable Moussa Timbiné et ses camarades politiques, le mouvement patriotique AN KA BEN continue de s’agrandir. Ce mouvement qui regroupe des jeunes et des femmes de formations politiques différentes, de religions différentes et d’ethnies différentes, mais tous engagés pour un Mali meilleur, est en train d’être restructuré pour un Mali refondé. C’est du moins ce qu’a expliqué son président sur TV5 monde. « Il s’agit aujourd’hui de restructurer ce mouvement en vue de permettre aux Maliens de se fédérer. Il y a un certain nombre des questions d’intérêt national autour desquelles nous devrons nous retrouver en tant que Maliens pour pouvoir parler au-delà de nos appartenances à des partis politiques différents, à des confessions religieuses différentes et à des ethnies différentes », a expliqué Moussa Timbiné.

Ce mouvement a organisé des deux évènements majeurs au Mali, à Bamako, et en France. Les étapes des régions suivront, selon ses responsables.

Timbiné reste RPM

L’ancien président de l’Assemblée nationale, même s’il a encaissé beaucoup de coups venant même des premiers responsables du RPM, reste dans cette formation politique. Il souhaite animer son mouvement AN KA BEN étant dans son parti. « Je suis président de la Jeunesse du RPM. Je suis membre du bureau politique national. Mais je pense que AN ka ben est un mouvement politique et les textes du Mali me permettent d’animer un mouvement politique, d’être utile à mon pays et rester membre de mon parti politique », a-t-il déclaré.

Concernant sa candidature en 2022, l’honorable Timbiné reste prudent : « Pour le moment, je me réserve de me prononcer sur une éventuelle candidature ».

Moussa Timbiné est favorable au respect du délai de la transition. Pour lui, aller au-delà des 18 mois pourrait être dangereux pour le Mali. « Au-delà des 18 mois, on peut ouvrir la boite de pandore qui risque de nous conduire dans une forme d’aventure incertaine », prévient l’ancien patron du parlement.

Pour le respect du délai de la transition, Timbiné prescrit un médicament simple : aller à l’essentiel. Cela voudrait, à l’en croire, dire qu’il faut organiser l’élection présidentielle. « Une fois qu’on a un président légal et légitime, ce nouveau président fera face à toutes les réformes institutionnelles et politiques. Il lui revient aussi d’organiser les élections législatives, municipales et référendaires », propose-t-il.

En concerne la lutte contre le terrorisme, il a demandé l’union sacrée des Maliens. « Il faut que le peuple malien se donne la main », a-t-il recommandé avant d’inviter à prendre en compte les résolutions du Dialogue national inclusif.

Par ailleurs, Moussa Timbiné trouve que le retrait prochain des troupes françaises au Mali est regrettable. Il souhaite d’ailleurs que les auteurs des deux pays reprennent langues.

Boureima Guindo

Source: LE PAYS

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