Le président de la Ligue démocratique pour le changement (LDC), le général Moussa Sinko Coulibaly, s’est exprimé hier sur l’actualité sociopolitique du pays. Ainsi, du renversement du président Ibrahim Boubacar Kéita à l’annonce du chronogramme des prochaines élections générales, l’officier général proche de la junte de 2012 et potentiel candidat à l’élection présidentielle, donne son avis.
Au cours de ce débat, le président de la LDC a d’abord tancé « l’ancienne classe politique » qui, selon lui, a précipité le pays dans le gouffre par leur gestion laxiste.
« Tous les grands partis sont comptables du bilan de la mauvaise gouvernance de 1991 au 18 août dernier, qui a provoqué la chute d’IBK », a déclaré Moussa Sinko
Pour le président du LDC, le peuple doit miser sur son parti pour que le nouveau Mali, tant réclamé soit une réalité.
« Maintenant, le peuple réclame du nouveau, c’est-à-dire un nouveau Mali, qui passera par la bonne gestion des nouveaux partis. Et parmi ces nouveaux parti, la LDC est la référence, c’est pour cette raison que nous avons fait tout récemment une grande tournée pour rencontrer nos compatriotes », a-t-il indiqué.
Candidat de la junte ?
Soupçonné d’être le futur candidat de la junte, de par sa proximité avec cette dernière, l’intéressé dément, mais sans pour autant convaincre.
« Cela veut dire que je suis un candidat de confiance parce que nous voulons que le candidat de la LDC soit le candidat du peuple. Car nous voulons que les Maliens se retrouvent enfin, pour relever les défis. Mais, je ne suis pas encore le candidat de la LDC », précise Moussa Sinko Coulibaly.
En plus d’apporter un démenti à une candidature soutenue par la junte, le président de la LDC jure que son silence ne découle pas de sa proximité avec les nouvelles autorités.
« Ils sont tous mes élèves, donc je les connais bien, mais cela n’a rien à voir avec notre attitude actuelle. Parce que nous sommes conscients que cette transition, compte tenu de sa durée même, ne peut pas faire grand-chose dans l’allégement des charges qui pèsent sur le Mali. Nous avons été très actifs contre le régime défunt, donc il est temps de s’investir dans la recherche des solutions », se défend le président de la LDC.
Des réserves
Si Moussa Sinko Coulibaly approuve le calendrier des élections présidentielles, il s’inquiète de la tenue du Referendum avec la durée et la situation sécuritaire du pays.
« Déjà, c’est une bonne intention que de fixer la date des élections, mais le cas de la tenue d’un referendum nous inquiète aujourd’hui. Pour nous, le peuple doit savoir à l’avance sur quoi il sera interrogé, donc c’est comme mettre la charrue avant les bœufs. En plus de cela, nous voulons que cela soit fait dans l’inclusivité pour que chacun se reconnaisse dans la nouvelle Constitution », estime –t-il.
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