Le climat sociopolitique tendu ne semble pas favorable à la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Le Parti Yéléma l’a vite compris. C’est en ce sens, par un communiqué, le parti de l’ancien Premier ministre demande au gouvernement et aux partenaires sociaux de mettre de l’eau dans leur vin au moins pendant cette période de fragilité extrême qu’est la transition politique.
« Le parti YELEMA, « le Changement » est très fortement inquiet par les tensions croissantes du climat social dans notre pays », a fait savoir le parti de Moussa Mara dans un communiqué publié lundi dernier. Selon toujours celui-ci, la déclaration de grève illimitée à l’initiative du syndicat de l’enseignement supérieur et faisant suite à d’autres arrêts de travail plus ou moins long illustre cette ambiance globale de conflits et de divisions. Cette perspective de débrayage de la centrale syndicale UNTM est de nature à créer « des relations de défiance profondes entre les autorités et leurs partenaires sociaux ».
Selon lui, le Mali fait face à des défis sécuritaires, sanitaires et économiques qui devraient être au-dessus de tout. Alors que le pays vit une période de transition institutionnelle et politique, cette posture présente de nombreux risques de déstabilisation qui sont susceptibles d’éloigner durablement le pays de la sortie de ces différentes crises.
En ceci Moussa Mara et son parti appellent « tous, autorités, secteurs économiques, acteurs sociaux, société civile et simples citoyens » à revoir leur position chacun.
« Il est urgent que nous mettions un frein significatif à ces divisions, au moins pendant cette période de fragilité extrême qu’est la transition politique. Chacun d’entre nous est interpellé et doit s’impliquer afin d’amener la sérénité dans l’environnement socio politique du pays. Les autorités et leurs partenaires sociaux en premier lieu! », souligne le communiqué qui demande au Gouvernement de se montrer « disponible à l’égard de tous les syndicats, de leur présenter la réalité des moyens de l’État en cette période de récession mondiale et de résoudre tous les points de revendication qui peuvent l’être ».
À titre de conseil, l’ancien Premier ministre a fait savoir que « les mesures fortes de réduction du train de vie de l’État et des avantages des premiers responsables publics pourraient favoriser la restauration de la confiance entre les partenaires. »
Par ailleurs, le parti YELEMA, « le Changement » implore les syndicats de prendre conscience des possibilités réelles de l’État et de savoir différer ce qui peut l’être en attendant des jours meilleurs.
Le parti YELEMA, « le Changement » souhaite enfin que les autorités et leurs partenaires conviennent de l’organisation d’assises sociales, après la période transitoire, pour jeter les bases d’un renouveau des relations sociales dans notre pays, caractérisé par la quête perpétuelle de l’amélioration équitable des conditions de vie des employés, dans l’équité entre les citoyens.
Bourama Kéïta
Source : LE COMBAT