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Moussa Mara lors du débat citoyen du mouvement d’ensemble pour le progrès de la commune I M-C. I “Pour que les communes répondent aux attentes des populations, il faut que l’État leur attribue un pouvoir effectif “

Le Mouvement d’Ensemble pour le Progrès de la Commune I du district de Bamako (M-C I) a organisé, le samedi 13 février dernier, à Doumanzana, le deuxième numéro de son débat citoyen dont le thème était ‘ “Dans un Mali en crise : Quel type de décentralisation mettre en place?’ “. Au cours de cette rencontre, Moussa Mara, l’invité de ce deuxième numéro, a expliqué que pour que les communes répondent aux attentes des populations, il faut que l’État leur attribue un pouvoir effectif.

e deuxième numéro du débat citoyen du Mouvement d’Ensemble pour le Progrès de la Commune I M-C. I s’est déroulé en présence de Diakaridia Diakité, président des jeunes du parti “Yelema”, Nelly Diarouma, président du M-C.I,  ainsi que plusieurs notabilités de Doumanzana.

C’est pour sensibiliser la jeunesse de la Commune I du district de Bamako sur la citoyenneté que Mouvement d’Ensemble pour le Progrès de la Commune I organise régulièrement des débats citoyens. L’invité de ce deuxième numéro était Moussa Mara, ancien Premier ministre et président d’honneur du parti “Yelema”.

Selon Moussa Mara, la décentralisation est un processus d’aménagement de l’organisation de l’État qui consiste à transférer des pouvoirs décisionnaires et des compétences administratives de l’État vers les entités locales. “Après plusieurs années d’existence, les populations maliennes ne sont pas satisfaites de la décentralisation à cause de la mauvaise gestion des élus communaux. Aujourd’hui, prenons l’exemple sur les maires, les habitants de Bamako sont tellement en colère contre ces élus communaux que vous ne pouvez pas l’imaginer, à cause de leur gestion du foncier. Une fois aux affaires, les élus ne pensent plus comment développer la commune, mais plutôt comment vendre des terrains”, a-t-il laissé entendre.

Il a également  souligné que pour avoir une meilleure décentralisation, il faut renforcer le pouvoir des dirigeants des communes, des cercles et des régions, mais également les doter de moyens financiers conséquents. “En plus de cela, il faut de nouveaux textes qui exigent aux élus de s’exécuter de leur devoir vis-à-vis des populations. Il est important que les populations aussi s’acquittent de leur devoir en payant leurs taxes et  impôts parce qu’avec ces fonds les mairies peuvent réaliser beaucoup de choses dans la commune. Pour que les populations puissent bénéficier des avantages de la décentralisation, il faut que l’État attribue plus de moyens financiers et matériels conséquents aux collectivités. Aujourd’hui, le gouvernement octroie seulement 10% du budget aux collectivités, ce qui empêche les collectivités de répondre aux attentes des populations. Pour que les communes puissent répondre aux attentes des populations, il faut que l’État leur attribue un pouvoir effectif”, a-t-il expliqué.

Après que le gouvernement a octroyé des moyens financiers conséquents aux collectivités, il faut d’autres stratégies qui seront imposées aux élus communaux afin qu’ils œuvrent pour le développement de la commune. “La première stratégie que je propose est que, pour être maire, il faut avoir un certain niveau de connaissance parce qu’un maire doit prendre des décisions, des initiatives et administrer. Pour moi, il faut avoir un bagage intellectuel pour faire tout cela. Au Mali, on ne demande même pas le niveau du DEF pour être maire. Du coup, il y a des gens qui deviennent maires sans savoir écrire leur nom. Dans ces conditions, c’est quelqu’un qui va gérer la commune à votre place parce que tous les documents administratifs sont en français”, dit-il, avant d’exiger qu’il faut fixer un niveau d’étude pour chaque personne, qu’elle veuille être maire, président de Conseil de cercle ou président de Région.

                                                                                                                                                 Mahamadou TRAORE

Source: Aujourd’hui-Mali

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