Tout comme maintes autres enquêtes ouvertes, celle relative au cas de ‘’Moussa Mara à Kidal’’ git toujours dans les tiroirs sans aucune suite pénale. La vérité ? Les Maliens en général et les parents des victimes doivent encore s’impatienter tout comme l’histoire des trois locomotives réceptionnées par l’ancien Ministre Baba Moulaye à Pretoria, à la veille de l’élection présidentielle de 2018.
Il y a de cela pratiquement 5 ans, jour pour jour, depuis que l’ancien Premier Ministre Moussa Mara s’était rendu à Kidal, une ville occupée par les mouvements armés, suite aux événements de mars 2012. Acclamée par la quasi-totalité des populations maliennes, cette visite souveraine du Chef du Gouvernement de l’époque a aussitôt tourné au drame .Conséquences ? Des militaires et plusieurs fonctionnaires de l’Etat ont été tués au cours des combats à l’arme lourde entre l’armée malienne et les Groupes armés autour du Gouvernorat de Kidal.
Une tragédie planifiée ? En tout cas, la manifestation des femmes et des jeunes favorables au MNLA sur la piste d’atterrissage de l’avion du PM et le revirement des vols des Nations Unies pour préparer la visite annoncée qui s’ajoutent au replis du Tigre , pardon du pseudo stratège Ministre de la Défense de l’époque Soumeylou Boubèye Maïga au motif que les conditions ne sont pas réunies en disent long.
Voici maintenant 5 ans que l’enquête ouverte par le Gouvernement n’avance toujours pas. Plusieurs observateurs estiment que la vérité de cette affaire est difficile à être publique. Cela, en raison de la présence des protagonistes de ladite attaque dans les organes en charge aujourd’hui de la mise en œuvre de l’Accord dit paix et de réconciliation nationale qui, aussi, est à sa quatrième année sans, concrètement, aucun résultat escompté.
Fallait-il y aller ? Le Premier Ministre Moussa Joseph Mara avait-il pris des risques pour sa sécurité ? Qui a officieusement inspiré la tuerie ? L’affaire est-elle classée sans suite ?
En attendant une réaction de la part des autorités compétentes, notons que se rendre à Kidal nécessite jusque-là une caution délivrée par les «enfants chouchous» de l’extérieur et de notre ‘‘Boua national’’. Car, pour l’instant, seuls la Communauté internationale et les détenteurs d’armes y administrent en maitres absolus …
Seydou Konaté
Le Combat