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Moussa Ag Attaher sur les arriérés de salaires des équipes nationales : « Sur plus d’un milliard 100 millions FCFA, nous avons pu éponger 800 millions…»

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne était ce dimanche 29 mai 2022, l’invité de l’ORTM dans l’émission « Mali Kura Taasira ». Dans cet entretien qui a duré une demi-heure, Mossa Ag Attaher a fait le tour d’horizon toutes les actions qu’il a eu à mener auprès de la jeunesse et surtout pour soutenir les « Sport » depuis qu’il est à la tête de ce département. Outre cela, le ministre a indiqué également que d’autres réalisations sont prévues très prochainement, notamment dans le domaine des infrastructures sportives à Bamako et l’intérieur du pays.

Très engagé dès sa nomination aux côtés de jeunesse malienne et du monde sportif malien, le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher a défendu brillamment son bilan à la tête dudit département. Dès à l’entame de ses propos, le chef du département de la Jeunesse et des Sports a évoqué des nombreux défis relevés dès sa prise des fonctions, notamment : le problème entre les jeunes du Mali, la division du mouvement des scouts du Mali en plusieurs tendances, le problème de gouvernance au sein des fédérations particulière l’instance dirigeante du football malien – FEMAFOOT, la dégradation avancée des infrastructures sportives, des difficultés liées aussi aux arriérés de primes des équipes et athlètes maliens…

Volet sportif

Concernant les Sports, le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher est revenu sur les difficultés rencontrées et réalisations effectuées depuis son  arrivée à la tête du département dans le domaine sportif. Par ailleurs, le ministre s’est réjoui de la solution trouvée à l’instabilité et les crises auxquelles le monde sportif notamment le football était confronté depuis plusieurs années. « Nous avons, grâce à un travail concerté avec l’ensemble des acteurs du football malien, pu créer une accalmie au sein de la Fédération malienne du football. Ce qui nous a permis de reprendre le championnat, à participer pratiquement à toutes les activités sportives et tous les rendez-vous », dit-il.

Il a ensuite évoqué la question des infrastructures sportives, notamment, la rénovation du Stade du 26 Mars de Bamako qui selon, fait la fierté nationale d’autant plus qu’il répond aujourd’hui aux normes internationales.

Le ministre Mossa Ag Attaher a ensuite évoqué la prochaine campagne continentale des Aigles du Mali. En effet, les hommes du tout nouveau sélectionneur du Mali, Éric Sékou Chelle affronteront le 4 et 9 juin prochain le Congo Brazza et le Soudan du Sud respectivement à Bamako et à Kampala. Deux matches comptant les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023. Pour l’occasion le ministre annonce que l’État ne ménagera aucun effort pour la bonne réussite de cette campagne.

Concernant les arriérés des salaires des athlètes maliens, le ministre Ag Attaher a souligné la grande moitié a été payée. « Je suis venu trouver qu’il y avait  parfois deux ou trois ans d’arriérés de prime d’équipes nationales, dans toutes les disciplines. Aujourd’hui, malgré les difficultés du pays, nous avons en six mois sur plus d’un milliard 100 millions nous avons pu éponger 800 millions en terme d’arriérés de salaires », déclare le ministre. Selon le chef du département des Sports, le reste est déjà acquis, parce que, selon lui, il est épongé sur 2022 et 2023.

Quant à l’équipe nationale A, elle a bénéficiée de toutes ses primes à l’exception de celle des huitièmes de finale, selon le ministre des Sports. Il rappelle, par ailleurs, que les huitièmes de finale ne sont pas inscrites dans l’arrêté interministériel qui prévoit les primes aux joueurs et aux équipes. Nonobstant cela, déclare le ministre, « étant donné que le football est une discipline dynamique qui évolue en fonction des objectifs, la plupart des pays ont inscrits la huitième de finale comme prime. Donc notre équipe est arrivée en huitième de finale, et l’État a pris les dispositions pour que ces primes soient payées », estime-t-il avant de dire que l’État a joué pleinement sa partition aussi bien qu’une participation « digne » de ce nom à la CAN Cameroun 2021 que dans la préparation à la Coupe d’Afrique des nations Côte d’Ivoire 2023.

Outre le football, le ministre a tenu à rassurer que toutes les disciplines sportives du pays se valent. Il a cependant rappelé que l’État s’engage uniquement auprès des équipes nationales quand elles vont à des compétitions internationales. « Toutes les fédérations sont accompagnées (…). Mais leur accompagnement est lié à l’obtention des résultats. Le travail intérieur, c’est l’affaire des fédérations… », indique-t-il.

Toujours concernant la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives, le ministre a affirmé que l’objectif de l’État à travers le département des Sports est que d’ici 2023 le Mali soit doté d’au moins deux grands stades qui peuvent accueillir de manière concomitante plusieurs matches internationaux. « Le Mali ne se limite pas seulement à Bamako », indique-t-il, juste pour affirmer que d’autres stades seront construits et réhabilités à l’intérieur du pays.

Secteur jeunesse

S’agissant de question Jeunesse le ministre a indiqué avoir procédé dès à son arrivée à la tête du département à la politique cadre du développement qui datait de 2012. « Deux semaines après mon arrivée à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, j’ai immédiatement procédé à la relecture de ce qui existait comme cadre de gestion de la gouvernance de la jeunesse », a indiqué le chef du département de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher. Selon lui, après une lecture avec l’ensemble de ses collaborateurs, il a été constaté que cette politique cadre du développement de la jeunesse devenait caduque. « Parce qu’elle ne prenait pas en compte un certain nombre des fléaux qui se sont invités dans notre société depuis quelques années, notamment : le radicalisme, l’extrémisme violent, la problématique de l’immigration clandestine, les questions de l’environnement… », estime le ministre Ag Attaher.

Le ministre a par ailleurs, annoncé que cette politique nationale de la Jeunesse est en phase finale aujourd’hui, et passera devant le conseil des ministres. « elle sera dès son adoption le seul cadre aussi bien du gouvernement que des partenaires », déclare-t-il. Outre cela, le ministre en charge de la Jeunesse a aussi évoqué l’unification du mouvement des Scouts du Mali divisé en plusieurs tendances (chrétienne, musulmane, laïque) grâce à l’implication des personnes ressources… S’agissant toujours de la Jeunesse, le ministre a indiqué que des infrastructures des maisons de jeunes ont été construites et d’autres réhabilitées sur toute l’étendue du territoire.

Instruction civique et Construction citoyenne

L’objectif de ce département est d’inculquer à la jeunesse le sens de la citoyenne, selon ministre en charge de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne. « Cela est motivé par l’engagement des autorités de la Transition dans les différentes réformes. En outre, un constat que le Mali de demain ne peut être construit qu’avec le citoyen d’aujourd’hui, pétri des valeurs de son pays, ouvert à l’universel, respectueux de son pays, mais aussi acteur des actions de développement »,  explique le ministre Ag Attaher.

Selon le ministre, le message qui est derrière toutes les actions de citoyenneté que le département a pu mener, c’est d’abord, occuper les jeunes, les ramener  à se connaitre, à se mettre ensemble et à se mettre au service de leurs cités pour pouvoir contribuer à un beau pourcentage à la stabilité, à la paix et à la sécurité du Mali.

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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