» La tenue du CSA à Kidal est certes une avancée, même si elle ne permet pas de régler tous les problèmes. Je suis très prudent sur ce sujet. Je pense qu’au-delà des symboliques, il faut des solutions et des actes concrets et visibles.
Le problème de Kidal doit être pris en compte par la CMA qui contrôle la ville. Elle doit tout faire pour que l’accord soit appliqué, compris et approprié par toute la population de Kidal. Je constate que la CMA n’a pas joué son rôle à 100%. Il est temps qu’elle s’assume par rapport à la mise en œuvre de l’Accord.
A Ménaka, nous assistions à la même situation qu’à Kidal avec une hostilité affichée au retour des services de l’Etat. Mais nous avons pris nos responsabilités en tant que ressortissants de cette contrée pour que la population comprenne que la rébellion est derrière nous.
Pourtant, cela fait plusieurs années que le drapeau malien flotte dans des localités comme Gao, mais la violence meurtrière n’y a jamais cessé. C’est à l’Etat de montrer que son retour dans les régions du Nord peut contribuer à ramener la paix et la sécurité. Nous faisons tout pour que la population comprenne que l’accord signé ne vise pas à diviser le pays mais plutôt à préserver son unité et son intégrité territoriales. Il définit également une nouvelle forme de gouvernance plus vertueuse à laquelle aspire le peuple malien. Aussi, je pense que la Constitution doit-elle être changée pour l’adapter aux réalités du moment « .
Source : L’Indépendant