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Mort d’un enfant abandonné par la mère dans les bras de son père : tué ou mort de faim ?

La police du XIVe arrondissement a ouvert une enquête pour élucider les circonstances réelles de la mort d’une fillette dont le corps en état de putréfaction a été repêché mardi dans une fosse à Hamdallaye ACI 2000. Hatio Dembélé, c’est le nom de la défunte, âgée un peu plus d’un an avait été abandonné un jour avant sa mort par sa mère à son père qui ne s’acquittait pas correctement de ses subsides.

Faits divers

Depuis lors, l’enfant inconsolable, enfermé seul dans une chambre a sombré dans des pleurs non stop jusqu’à perdre la voix. C’est son cadavre qui est découvert le lendemain. Que s’est-il réellement passé ?

La Police ne croit pas un seul mot de ce que dit Josué Dembélé, père de l’enfant, un gardien à CFD, une entreprise domiciliée à Hamdallaye ACI 2000 en commune IV du District de Bamako. Il prétend n’avoir rien fait de mal à sa fille mais de sérieux soupçons pèsent sur lui et pour cause. Lundi en début de nuit, des rumeurs parvenues à la Police rapportaient qu’un homme maltraitait sa fille qui pleurait sans cesse. Des agents déployés sur les lieux avaient constaté que l’enfant ne pleurait plus.

Interrogé, Josué leur avait expliqué qu’il avait  renvoyé l’enfant au village. Les agents, croyant que l’affaire était close, sont retournés à leur commissariat. Le lendemain, c’est une odeur de pourri qui rend l’atmosphère irrespirable dans le secteur.

Les mêmes agents de la veille sont retournés au même endroit. Une fouille minutieuse leur a permis de découvrir  dans une fosse, le corps flottant d’une fillette. Le gardien est logiquement interpellé pour être entendu à la Police. Il se mit alors à table, reconnaissant que c’est sa fille du nom de Hatio, âgée de plus d’un an.

La veille, vers18H poursuit-il, la mère de celle-ci, Catherine Koné, domiciliée chez ses parents à ACI 2000, une copine à lui, s’était présentée avec l’enfant à son service pour lui demander de l’argent afin de subvenir à ses besoins. Lui aurait répondu qu’il n’a pas d’argent. Sur place, poursuit-il, Catherine lui remit son enfant et s’éclipsa.

Josué jure qu’il est allé faire coucher l’enfant sur une natte dans sa chambre puis ressortir dehors. Celui-ci a pleuré si fortement et pendant  si longtemps  que les voisins indisposés ont alerté la Police, mais que les agents n’entendront pas de bruit à leur arrivée. Pourquoi ? L’aurait-il étranglé ? L’enfant serait-il mort entre temps de faim ? Il dit à l’enquête qu’il a constaté que le corps de celui-ci  s’était subitement refroidi et que pris de peur, il a jeté dans la fosse, ce qu’il croyait être un cadavre. Josué  n’a-t-il pas achevé sa fille affaiblie par les pleurs et la faim ? Pourtant, il est salarié, payé à 30.000FCFA par mois et il vit seul à Bamako. Il est soupçonné d’avoir tué son enfant pour ne pas partager son salaire avec lui. Il est mis à la disposition de la Justice.

Dénis T Théra 

Source: Autre presse

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