Dans une lettre aux autorités françaises dont Mediapart et le « Guardian » ont eu une copie, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extra-judiciaires, Agnès Callamard, accuse l’armée française d’entraver l’enquête de l’ONU sur l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali. Et dénonce « des zones d’ombre troublantes ».
Dans sa lettre de 30 pages envoyée aux autorités françaises et dont Mediapart et le Guardian ont pu se procurer une copie, Agnès Callamard ne mâche pas ses mots. Sept ans après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon près de Kidal, la rapporteuse spéciale de l’ONU affirme tout d’abord que l’armée française utilise de manière abusive les règles du secret défense pour empêcher les enquêteurs d’établir la vérité. Agnès Callamard dénonce une entrave à l’enquête judiciaire et une violation du droit international.
RFI