Poutine semble être passé de la paranoïa aiguë au délire et aux hallucinations. Il suffit de regarder sa façon de traiter ses ministres et hauts fonctionnaires, comme sa manière de négocier avec les chefs d’état, pour s’en convaincre.

Très récemment, Poutine a tancé vertement son responsable des renseignements extérieurs, Serguei Narychkine, ancien président de la Douma, le parlement russe, devant les caméras du monde entier. Poutine s’est permis de l’agresser verbalement devant les téléspectateurs russes et occidentaux, médusés. Un peu plus, il lui mettait une balle entre les deux yeux, avec le monde entier comme témoin !

Quelques jours plus tard, Poutine demande à son ministre de la Défense, Serguei Choïgou, et à son chef d’état-major, Valeri Guerassimov, toujours devant les caméras du monde entier, de mettre les forces de dissuasion en alerte. La moue de ces deux hauts dignitaires du régime en disait long ! Ils paraissaient étonnés de cette demande. Il est vrai que par nature les forces de dissuasion de toutes les grandes armées sont en état d’alerte permanent. C’est la base même de la dissuasion. Mais ils semblaient stupéfaits que Poutine ose aller jusque-là, devant le monde entier.

Déjà certains oligarques, comme le patron de Rusal, Oleg Deripaska, ou Roman Abramovitch, semblent se désolidariser du chef du Kremlin. Il est vrai que ces deux grands industriels russes doivent leur fortune, certes à leurs bonnes relations avec Poutine, mais surtout à leur remarquable intelligence. D’autres oligarques, raisonnables, suivront. Ils voient leurs actifs à l’étranger geler, et n’ont aucune envie de tout perdre et de finir leur vie à Moscou ou en Sibérie. Biarritz, Cannes, le Cap d’Antibes, Genève, Londres, Miami, Dubai, Tel Aviv ou Paris, oui, Moscou, Irkoutsk, Vladivostok ou Novossibirsk, non !

Poutine continuera à être soutenu par ceux qui ne doivent pas leur ascension à leur intelligence mais à leurs mains. Comme le tristement célèbre milliardaire Evgueni Prigojine, ancien délinquant ayant passé une dizaine d’années en prison pour brigandage, escroquerie et incitation de mineurs à la prostitution, ancien cuisinier de Poutine, ayant fait fortune en vendant des hotdogs ! Prigojine est surtout actuellement à la tête du groupe Wagner, le groupe de mercenaires sanguinaires qui sévit en Syrie, en Libye, en Centre-Afrique, depuis peu au Mali, et aujourd’hui à Kiev, à la recherche du président ukrainien. Du beau monde… Ce sont ces mercenaires et leur chef que le Monde doit mettre rapidement hors d’état de nuire.

Mais revenons à Poutine. Il est dit qu’il souffre depuis quelques mois de la maladie de Parkinson. Cette maladie et ses traitements pourraient être à l’origine de son délire hallucinatoire et avoir aggravé sa paranoïa. Il est grand temps que le pouvoir russe s’inquiète de l’état de santé mentale de leur leader, et décide de l’empêcher de nuire à son propre pays. Un homme peut le faire, le ministre de la Défense, son successeur potentiel, Serguei Choïgou.

Alors M Choïgou, il est l’heure de prendre vos responsabilités, avant qu’il ne soit trop tard : débranchez Poutine !

Patrick Pilcer