Dans l’optique de s’approprier de sa source, Sory Ibrahim Théra a écrit un livre de 470 pages, une monographie des familles théra, tirera, terera, tiero, téréta, Keira, teguera. Il  s’agit d’un résultat de plusieurs années de recherches que l’auteur a expliqué devant les familles concernées, le chef de cabinet du ministre  de la culture, des historiens, des écrivains et des hommes politiques. C’était à la bibliothèque nationale, le samedi 13 juin 2015.

Un livre qui retrace une généalogie, une démarche de 10 de générations de la famille théra. Selon l’auteur, l’investigation a commencé depuis 1920 par son père Sory Ibrahim théra a fait des voyages à travers le Mali, le continent, a fait des rencontres avec des personnes ressources, des historiens comme le vieux Bakary Kamian, des lectures de livres d’auteurs. « Ma démarche dépasse la famille Théra » a dit l’auteur. Il a demandé à ses frères mais particulièrement aux frères du nord de se lancer à la conquête des aïeux. « Ils trouveront que le Mali est une nation de peuplement, de plusieurs ethnies de plusieurs siècles, un peuple havre de paix », a-t-il dit. Selon le chef de cabinet du ministre de la culture, Almamy Koureichi, nous sommes dans une société de crise où beaucoup de gens ne savent plus qui ils sont, donc ignorent la réalité. « Jiri don, Sodon, Mogo don, Yéré don Niogontè » a-t-il renchérit. Il a demandé à tout un chacun de s’employer pour forger sa culture, son identité. L’auteur, dans ses explications concernant le livre dira que l’histoire de la famille Théra est difficilement séparable de San. Ainsi, il consacre une longue introduction sur qui sont les théra, une deuxième partie consacrée aux théra.  Selon lui, les théra sont divisés en deux groupes : les griots de Kamandougou et les marabouts de Magagnamou. Descendants des Soninkés, 3000 ans avant Jésus Christ, les théra vont immigrés vers le 10^ème siècle après le partage de l’empire par le Roi entre les dynasties, a-t-il dit. Selon lui, De Ouagadougou, les théra viendront à Djenné. Le livre  retrace la lignée des quatre enfants théra que leurs aïeux ont eu avant de quitter Djenné en 1820 pour Da à Kassé puis la ville de San. Un véritable livre ethnolinguistique qui retrace l’origine et la généalogie des théra. Et au Dr Mamadou Fanta Simaga et l’historien Bakary Kamian de demander « aux jeunes d’être une jeunesse pensante et non pensée ».

Fakara Faïnké

Source: Le Républicain