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Monnaie : Le combat contre le FCFA continue au Mali

Les mouvements de jeunes « on a tout compris » et « les sans voix » haussent le ton pour désapprouver le FCFA, une monnaie qui est, selon eux, en déphasage avec le développement du continent africain. Lors d’une conférence de presse, le samedi 19 août 2017, les deux mouvements ont dénoncé, en plus de la monnaie le Franc CFA, la politique d’immigration de la France.

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Dans son discours, Ibrahim Sy a dégagé les cinq principes qui font que le FCFA n’est pas en phase avec notre développement. Il a expliqué la parité du FCFA qu’il a mis en cause, l’arrimage à l’Euro, le sous financement des Banques avec une augmentation du taux directeur. Pour lui, il s’agit d’une politique mafieuse qui a pour but de maintenir les pays de la zone franc sous une domination sans fin. Le deuxième intervenant, Ibrahima Kebe a, quant à lui, expliqué le mot Afrique France, les relations qui ont existé entre la France et les pays d’Afrique en matière de Défense. Selon lui, c’est la France qui décide de tout dans nos pays. Il a donné l’exemple de la présence des bases militaires françaises dans les pays d’anciennes colonies. Pour lui, les économies de nos pays sont tenues par la puissance colonisatrice présente dans tous les secteurs et services d’Etat. En rappelant les luttes menées par les pères de l’indépendance, l’intervenant dira que l’accord de Défense signé en 1985 par le général Moussa Traoré a un lien avec celui signé actuellement sous le régime IBK. Il dira que c’est la France qui décide de tout au Mali car le premier responsable au Mali, à savoir le président Ibrahim Boubacar Keita n’a jamais encouragé l’armée Malienne à rentrer à Kidal. Selon lui, « la France est une force d’interposition, une force d’opposition. » Le troisième intervenant, à savoir Alassane Dicko du mouvement « les sans voix », chargé du plaidoyer du réseau Afrique inter acte, a expliqué le phénomène d’immigration, les causes et les conséquences. Primo, Il dira qu’il y a différents aspects qui couvrent le phénomène : l’entrée violente et involontaire des Etats sociaux Africains. Selon lui, c’est le 1er facteur de l’esclavage. Selon lui, il s’agit d’une violence qui a mis l’Afrique dans la mondialisation au profit du monde occidental. Secundo, il dira qu’il y a la migration comme phénomène de sécurité où l’exploitation de nos ressources a poussé les gens a cherché la sécurité ailleurs. « Nous voulons un développement équitable », a dit M Dicko. Selon lui, nous devons nous-mêmes nous poser la question : qu’est-ce que nous faisons nous-mêmes pour sortir de cette situation? L’intervenant a fait savoir qu’en mars 2011, ils ont sauvé 28000 Maliens dont 85% étaient des jeunes du nord de 29 à 35 ans. Il dira que 6 mois après tous ces jeunes se sont retrouvés dans le MUJAO, une des causes du terrorisme. Il n’a pas manqué d’interpeller le CNJ représentant légal de la jeunesse qui à son entendement n’a jamais fait de déclaration par rapport à cette situation. Ce débat n’a pas manqué de susciter un intérêt chez ces jeunes. En termes de solution, M Ibrahim Sy dira qu’il faut changer de politique pour changer la monnaie et qu’il faut un réveil du peuple pour prendre sa destinée en main, que militairement nous puisons nous défendre.

Fakara Faïnké

Source: Le Républicain

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