Mon cri de coeur citoyen pour les protagonistes de la classe politique malienne de Bamako, après la tragédie de Bandiagara .Le cycle infernal doit s’arrêter sur les populations civiles et militaires. Les politiques à Bamako sont interpellés une fois encore pour contribuer à apaiser la situation à en profitant de l’appel à l’inclusivité des hautes autorités transitoires pour la recherche de la paix et du développement socio-économique durable pour une meilleure condition de vie des populations maliennes.
Le Mali nouveau en chantier, doit se dédier à sa seule mission de paix et de développement pour que l’ensemble de ses populations du nord au sud, d’est en ouest, du centre, ensemble, que nous bâtissions, une Nation autrefois enviée
dans le monde entier par sa grandeur , d’honneur et de dignité. Les petits calculs ne feront plus ce Mali nouveau debout face à son avenir et à celui des générations futures.
Le 1er janvier 2019,était la
tragédie à Koulongo , cercle de Bankass, Région de Mopti . Hier 3 décembre 2021, une autre tragédie à Bandiagara et toujours dans le centre du Mali. Le temps de la raison est donc venu, et chaque malien doit y revenir après Koulogon , Menaka, Bankass en 2019 …..
Depuis hier 3 décembre , nous sommes dans la peine, dans la très grande peine, attristés , apeurés suite à l’acte odieux de Bandiagara , précisément de songho. Un acte qui nous amène désormais dans un voyage au bout de l’horreur dans toute son acception.
Cet acte odieux doit être un moment de gravité, de réflexion, de plonger en nous-mêmes, pour nous interroger. Qu’ai je fait, pour que mon pays soit à l’honneur dans le concert des Nations dix ans après la crise multidimensionnelle sans précédent avec une jeunesse éveillée qui veut prendre ses responsabilités au lieu de démissionner face à son avenir.
Qui pourrait imaginer un Mali dans lequel l’on pouvait se lever et aller incendier des Bus transportant des paisibles citoyens allant et venant à la recherche de la pitance quotidienne. Et c’est curieux que cette tragédie se produise au moment fort de l’appel à tous de se retrouver au chevet d’un pays dont l’embrasement devient plus que plausible.
Et , c’est curieux également que ce soit au moment de l’annonce par les autorités de l’ouverture des Assises nationales de la refondation dans une semaine , que l’on aille droit à cette tragédie.
Avons-nous réellement le patriotisme et la volonté de nous souvenir de ce pan de souvenir du père de la Nation feu Président Modibo Keita ?
Et, si les assises nationales de refondation du Mali pourraient être le cadre d’un projet de rencontre inclusive avec toutes les personnalités charismatiques et légitimes du Mali, afin de trouver des solutions pérennes et définitives aux problèmes d’insécurité et aller vite au développement du Mali?
L’heure est grave, triste , et à l’interrogation sur la survie du Mali que nous portons tous le fardeau.Au-dedans, comme au dehors, nous devons respecter notre pays notre pays.
Nous souhaitons maintenant que chacun reprenne la raison, et songe un peu au Mali plongé dans la crise multidimensionnelle et face aux conséquences multiples de la pandémie COVID-19 .
Le politique dans le contexte actuel du pays, doit être assez grand pour que l’on cesse de nous entretuer, de nous poluer l’atmosphère inutilement , de dénigrer notre pays aux yeux de l’ennemi et de l’adversaire communs ,de démoraliser nos vaillants soldats qui sont exposés face à tous les aléas climatiques et qui combattent jour et nuit pour notre défense défense notre sécurité, parce que nul n’y gagnera, nul n’y gagnera , même les charognards n’y gagnerons rien dans la désunion et les intrigues politiques. Des moins que rien ne doivent plus pisser sur notre pays .
En janvier 2019, nous étions dans la douleur au centre, au nord de pays, nous avons vécu ,vu,et entendu l’horreur, des villages avec des maisons calcinées, des cases, des greniers, des populations effrayée, inquiètes, stressées, des greniers et des récoltes brûlés .
La tragédie du Bus incendié de Bandiagara, que nul ne souhaite, qu’elle survienne où que ce soit dans notre Mali ou ailleurs dans le Sahel.
Les populations maliennes dans le stress de la récente tragédie survenue hier à Bandiagara, ne doivent pas sortir d’une telle expérience totalement indemne sans mettre en cause ceux qui refusent d’aller exprimer leurs idées constructives et patriotiques lors des projets de rencontres inclusives initiées de haut de niveau pour le seul intérêt du Mali.
Tout vrai malien, en observant le degré de l’acte odieux d’hier à Bandiagara , doit avoir un sentiment d’urgence , notamment les hommes politiques de l’heure qui aspirent aller à des élections générales, s’il s’agirait toujours de l’intérêt du Mali et du peuple et des futures générations.
Ça suffit comme ça, depuis une décennie, le peuple est meurtri . Nous ne devons plus en rajouter à Bamako. En observant aujourd’hui la carte du Mali, nous remarquons que le seul objectif de nos ennemis à l’intérieur comme de l’extérieur, est de couper le Mali (Sud du Nord).
Politiques du Mali, ayez pitié de ce peuple, n’en rajoutez point plus à ces drames et tragédies.
Politiques du Mali , ayez un peu de pudeur, de décence, d’honnêteté intellectuelle pour le Mali, c’est tout ce que nous vous demandons après les évènements du 18 août 2019. Et, si chacun de vous, en homme politique ,aimait le Mali et qu’il le proclame urbi et orbi, depuis le début de cette multidimensionnelle, il devrait avoir ce sens patriotique et cette veine de se retrouver aux chevets du Mali. Les populations maliennes sont meurtries, désespérées à cause de vous . Des populations violentées, dignes , calmes, qui malgré tout ont du respect, pour vous, car elles aiment le Mali et font confiance à leur Armée nationale.
Ce drame de plus dans son tragique vient encore une fois nous interpeller tous autant que nous sommes sur l’urgence qu’il y’a dans ce pays à ce que nous nous entendions, à ce que nous cessions de nous quereller, que nous songions un peu au confort du Mali, au quotidien des maliennes et des maliens, au lieu que de continuer dans des intrigues et ambitions débridées, le moment n ‘est plus à cela; l’unité de ce pays, l’union des maliens est la chose la plus urgente.
Hommes politiques du Sud, votre entente ici à Bamako, votre amour pour le seul intérêt du Mali en cette période d’incertitudes générales, votre patriotisme malgré vos différentes sensibilités , vont contribuer à réconforter les populations en pareille situation et assurer la collaboration de la communauté internationale avec le Mali .
Le Mali, aujourd’hui a besoin de paix, le centre du Mali plus qu’aucune autre région de ce pays à besoin de Paix. Souffler sur la braise, attiser le feu à Bamako n’est pas de convenance aujourd’hui, le malien est assez grand déjà après toutes les épreuves vécues et les enseignements tirés. Trouvons les ressources au plus profond de nous mêmes pour apaiser notre beau pays .
Nous devons tous maintenant et tout de suite être à la hauteur du sacrifice de nos dignes fils et filles soldats ou civils pleines pleine de vie et d’esperance afin que leur pays soit parmi ces Nations debouts, et qui sont morts. Un devoir régalien, et simplement patriotique nous attend pour participer pleinement aux futurs appels d’inclusivité du Mali .
Evitons de revenir à la case de départ .
Seydou Aly Sow, analyste politologue , Bamako