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Mohamed Ali Bathily : Taisez-vous ou assumez-vous

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Difficile pour nos gouvernants actuels de s’assumer. L’on croirait qu’ils ne décident de rien, tant ils se plaisent à indexer les « autres » comme responsables de tel ou tel acte. Il suffit de quelques grincements de dents au sein de l’opinion nationale ou internationale pour que ces gouvernants se confondent dans des explications tordues où ils tentent de rejeter la responsabilité sur d’autres. Et le champion dans cet exercice est connu de tous…

 

Cette pratique, qui cache mal les carences du régime, a servi, le jeudi dernier, au ministre de la justice, Mohamed Ali Bathily, pour se tirer d’affaires face aux défenseurs des droits humains qui ont organisé une marche de protestation. Ceux-ci réclamaient, entre autres, l’arrestation (à nouveau) et le jugement de Alfousseyni Houka Houka, ancien juge islamiste du Mujao à Gao, libéré en août dernier par les autorités maliennes. Selon le ministre Bathily, Houka Houka, arrêté le 17 janvier 2014, n’a été mis à la disposition du Mali qu’en août. Il était entre d’autres mains, dit-il.

 

Ces mains ( ?) auraient cherché à manipuler le détenu afin qu’il rallie le Mnla. Mais, puisqu’ils ont échoué, « ils sont venus s’en débarrasser à Bamako, en disant qu’il faut l’enfermer». Tout ça, « parce qu’ils ne voulaient pas que Houka Houka parle avant qu’on y aille à Alger ». Voilà, en substance, les explications données par le ministre pour justifier la libération d’un criminel de guerre dont les victimes se comptent par dizaine à Gao. Pourtant, il ne s’agit là (encore) que d’une pure fuite en avant d’un ministre, dont les explications au sujet de la libération de ce criminel de guerre, passent difficilement au sein d’une opinion malienne révoltée par cette mesure.

 

La Rédaction

SOURCE: L’Aube
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