L’ancien ministre de la justice, désormais ancien collaborateur du Président IBK, Mohamed Ali Bathily, a déposé le mardi 26 juin à la Cour Constitutionnelle, sa candidature pour la présidentielle du 29 juillet 2018. Après le dépôt, il a fait une déclaration à la presse au siège de l’Association Pour le Mali (APM) à Kalabancoura. Dans ses propos, il a critiqué la gouvernance actuelle, la mauvaise gestion des ressources de l’Etat, la corruption, la gabegie du régime en place. Pire, l’ancien soutien d’IBK s’est donné le luxe de tirer à boulets rouges sur la presse.
Selon le candidat Mohamed Ali Bathily, les Maliens attendent un changement que personne ne leur a apporté. « Le moment est venu pour penser à l’avenir de la jeunesse ».
A l’en croire, la démocratie est en train de remporter une première victoire, une victoire sur toutes les pratiques malsaines qui avaient fait d’elle depuis toujours sous nos cieux un enfant mort-né, ou né entre les bras des croquemorts.
« Durant les derniers mois, je me suis tu, mais les choses ont été parfois difficiles. Des coups de fil difficiles avec les téléphones sur écoute en violation de toutes les lois. Il est difficile même de téléphoner. Des amis censés aider se sont retrouvés parfois bloqués au niveau de leurs avoirs au trésor public et dans les banques parce qu’ils pouvaient aider les adversaires du Président IBK. Tout a été fait pour asphyxier financièrement les soutiens des adversaires du Président sortant », affirme le bouillant Bathily.
Au niveau des parrainages, consigne avait été donnée de ne parrainer que le seul candidat, Ibrahim Boubacar Kéïta. « La loi instituant le parrainage est une loi qui est publique, impersonnelle et les députés qui touchent les émoluments à l’Assemblée Nationale ne le touchent pas au nom du RPM mais ils prennent l’argent public. Donc, ils doivent servir la République et non IBK », explique Me Bathily qui a remercié le courage de ceux qui l’ont parrainé.
Se réclamant de la société civile, Bathily affirme représenter les 70% de la société civile malienne. Pour lui, le RPM en compétition avec tous les partis du Mali n’a jamais dépassé les 12 à 13% de l’électorat du Mali. « Sur les 77% de suffrage, IBK doit ses 57% à la société civile, c’est nous », dit-il.
Enfin, l’avocat ne s’est pas privé de s’en prendre à cœur joie à certains journalistes qu’il a qualifiés de tous les noms d’oiseaux.
Modibo L Fofana
Mali24