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Modibo Keïta, un nouveau Premier ministre cool et old school

À peine nommé Premier ministre du Mali, Modibo Keïta a déjà réussi un exploit : contenter simultanément le gouvernement, l’opposition et les groupes armés. Cela suffira-t-il à les réconcilier ?

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“Courtois”, “attentif”, “rigoureux”… Les compliments pleuvent à l’évocation de Modibo Keita, le nouveau Premier ministre malien. À 74 ans, il est loin d’incarner le renouveau de la classe politique, mais semble inspirer la confiance.

Il rassure surtout l’entourage du président : contrairement au fougueux Moussa Mara, mû par un plan de carrière qui empoisonnait ses relations avec le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et les membres du gouvernement, il met un point d’honneur à n’afficher aucune ambition. Ce professeur de formation a traversé tous les régimes sans faire de vagues. Ex-ministre des Affaires étrangères de Moussa Traoré, il a déjà endossé le costume de Premier ministre pour un mandat de quelques mois en 2002, sous Alpha Oumar Konaré.

Certains s’inquiètent de son âge

Avant d’accepter la proposition d’IBK, Modibo Keita a pris le temps de la réflexion. Selon un ancien ministre, c’est d’abord l’idée qu’il se fait de l’intérêt général qui a primé : “Il est de cette génération qui a le sens de l’État et de l’administration. Très attaché à la discipline, il devrait aider à mettre de l’ordre dans les rangs.”

Le jour de l’annonce de sa nomination, il a rendu visite aux caciques du Rassemblement pour le Mali (RPM, au pouvoir), qui, n’ayant jamais digéré la nomination du jeune Mara, devraient oublier pour un temps leurs querelles internes. Il est aussi allé à la rencontre des partis adverses : “L’opposition n’est pas un groupe d’ennemis”, a-t-il déclaré. Le geste a été d’autant plus apprécié que son prédécesseur avait préféré les ignorer.

Si nul ne met en doute sa probité, certains s’inquiètent de son âge. “Depuis juillet dernier, il n’a cessé de dire qu’il était fatigué, qu’il voulait décrocher, se souvient un observateur des négociations d’Alger (entre Bamako et les groupes armés), où Keita était le représentant du chef de l’État. Mais dans son équipe, il inspirait manifestement le respect. Il donne le sentiment d’être au-dessus de la mêlée, il voulait vraiment rapprocher les parties.” Six mois plus tard, les résultats de ce processus de paix sont loin d’être probants, mais Modibo Keita n’en porte pas seul la responsabilité….Lire l’article sur Jeuneafrique.com

Source: Jeune Afrique

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