MODIBO KADJOGUÉ, 1ER VICE-PRÉSIDENT DE L’AR-MALI
« Il n’y a pas eu de rencontres du M5-RFP à la Primature »
Les Échos : Pourquoi cette conférence de presse maintenant ?
- Kadjogué: Nous sommes un parti membre du mouvement M5-RFP. Nous avons été membres dès la création du M5-RFP. Nous ne sommes pas bien connus. D’où l’idée de faire d’une pierre deux coups en organisant une conférence de presse pour non seulement apporter notre soutien à la Transition, mais aussi parler de nous et des objectifs de notre parti, l’AR-Mali.
Notre démarche vise à exprimer notre soutien clair aux autorités de la Transition et leur témoigner notre appui. Souvent, beaucoup de choses se passent, et l’ombre du doute peu planer sur les événements. Dès lors, il s’impose que nous communiquions afin d’éclairer la lanterne des citoyens.
Les Échos : Nous constatons que certains partis politiques tiennent leurs réunions dans des bâtiments publics. Par exemple, les rencontres du M5-RFP qui se tiennent à la Primature. Qu’en dites-vous ?
MK : Non ! Il n’y a pas eu de rencontres du M5-RFP à la Primature. Les réunions du M5-RFP se tiennent au siège du mouvement, à Badalabougou. Par contre, les rencontres dont vous parlez portent sur les réunions de concertations entre le Premier ministre et les partis politiques. D’abord, il a rencontré l’EPM, ensuite le FSD, et aussi l’AR-Mali. Je tiens à le préciser : les réunions du M5 se tiennent au siège du M5, à Badalabougou. Le PM est le président du M5-RFP. Juste après sa nomination au poste de Premier ministre, il a décidé de participer aux réunions une fois par mois. Ce qu’il a fait. Ensuite, tout récemment, il participe aux réunions du M5 une fois toutes les deux semaines. Les réunions du M5 se tiennent à Badalabougou, au siège du mouvement.
Les Échos : Quel appel lancez-vous aux Maliens et aux Maliennes ?
MK : J’aimerais juste que les gens se rappellent quelle était la situation sécuritaire dans le pays il y a six ou sept mois lorsque cette transition venait juste de débuter. Rappelez-vous la situation qui prévalait à Farabougou, à Niono et au centre du pays. Actuellement, on observe une nette amélioration. Six mois plutôt, la configuration était totalement différente. Il faut rendre à César ce qui est à César. Entre nous, il faut reconnaître le mérite des gens, peu importe qu’on soit en politique ou dans d’autres domaines. Par ailleurs, les politiques doivent comprendre une chose : le Mali avant toute chose. Notre pays traverse un moment difficile. Alors, écartons nos petits agendas personnels. Nous avions presque perdu des pans entiers du territoire. Mais, maintenant, la sécurité y revient peu à peu. Nous devons rester prudents et comprendre que nous ne sommes rien sans le Mali. Il est notre héritage commun. Rassemblons-nous pour sauver notre patrie, seul bien que nous transmettrons à nos enfants qui le transmettront aux leurs. L’heure est à l’union sacrée autour de notre pays.
A l’image des grandes nations, lorsque le pays fait face à un danger qui menace son existence, il faut mettre de côté les agendas personnels et égoïstes. Le Mali a besoin de chacun de ses fils. Unis, nous pouvons y parvenir ; mais divisés, Dieu nous préserve de ce qui pourrait arriver !
Propos recueillis par A. DICKO
Source: Les Échos- Mali