Plusieurs points figuraient à l’ordre du jour de la 47ème session du Comité Interparlementaire de l’Union Economique et monétaire Ouest africaine (CIP-UEMOA) : l’examen et l’adoption du budget et du programme d’activités 2021 du CIP, la présentation du rapport annuel de la Commission de l’UEMOA sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union en 2020 par le Président de la Commission de l’UEMOA, l’examen de propositions relatives au fonctionnement du CIP et au cadrage de ses priorités d’action, l’adoption du plan de communication du CIP.
L’impact de la pandémie de coronavirus sur les économies des Etats et les enjeux des politiques de sécurité routière des Etats membres de l’Union n’ont pas été occultés. Ont été également entendues des communications autour de certaines thématiques sur la vie socio politique et économique des pays membres de l’UEMOA.
Selon la Présidente du CIP-UEMOA, les discussions se focaliseront surtout, sur la situation politique actuelle vécue dans nombre de nos pays. «Nous mettrons à profit la séance des débats sur les questions d’actualité pour rechercher des solutions idoines aux questions préoccupantes de la paix et de la stabilité dans certains Etats de l’UEMOA qui occupent le devant de la scène politique et diplomatique», a-t-elle souligné. Pour elle, ces crises rappellent l’impérieuse nécessité de respecter un certain nombre de règles fondamentales. Il s’agit, a-t-elle ajouté, de la bonne gouvernance dans nos Etats et de la tenue régulière d’élections libres et démocratiques porteuses de paix, de stabilité, de cohésion sociale et de prospérité. Il s’agit aussi de la lutte sans concession contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Mme Véronique Aka a rappelé que le Comité Interparlementaire a été l’une des premières institutions d’Afrique à mettre sur pied un mécanisme de prévention et de règlement pacifique des conflits, dénommé Conseil Parlementaire pour la Paix (CPP). «La situation politique et sociale actuelle dans nos pays respectifs nous commande d’examiner les modalités pour une réactivation de cet important mécanisme qui a cessé de fonctionner au nom de la rationalisation des organes de l’UEMOA», a-t-elle plaidé.
Dans un espace économique marqué par des instabilités politiques, Mme Véronique Aka a lancé un véritable cri de cœur aux fils et filles des pays membres de l’UEMOA. Elle les appelle à chasser les démons de la division. «Tout est vain lorsqu’il n’y a pas une union sacrée entre les fils et filles d’un même pays. Nul développement n’est envisageable sans la paix, lorsque la division s’installe dans les rangs des citoyens d’un même pays», a-t-elle lancé.
Pour le Président du Conseil national de Transition (CNT) du Mali, Colonel Malick Diaw, aucun processus d’intégration viable ne peut aboutir dans un climat d’insécurité et de conflits.
C Doumbia
Source : Le Challenger