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Mme Kéïta Aminata Maïga lors de la 22e assemblée générale des premières dames d’afrique contre le vih-sida (OPDAS) : “Nous sommes fières de Michel Sidibé”

La 22e assemblée générale des premières Dames d’Afrique contre le VIH/Sida s’est tenue le 11 février 2019 à Addis-Abeba en marge du 32e Sommet de l’Union africaine, en présence de la première Dame, Kéita Aminata Maïga et ses sœurs. Au cours de cette rencontre, le secrétaire exécutif de l’Onusida Michel Sidibé est venu faire ses adieux aux premières Dames, qu’il a accompagnées, depuis le début de ses fonctions à la tête de l’Onusida. Il a reçu des premières Dames un standing ovation. Les premières Dames lui ont remis une distinction pour le remercier, le féliciter et lui souhaiter le meilleur. Pendant la session, la première Dame du Mali a fait une intervention. En voici l’intégralité.

De sa création à nos jours, notre organisation s’est fortement investie dans la recherche de réponses aux défis auxquels nos pays sont sans cesse confrontés notamment la lutte contre la pandémie du VIH/Sida.

Au cours de ces dernières années, notre champ d’action s’est vu élargi par l’adoption de nouveaux thèmes de santé, notamment la santé de la reproduction qui fait nécessairement appel à l’éducation des filles et des jeunes ainsi qu’à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles.

Autant d’axes d’intervention qui conduisent aujourd’hui à adopter une nouvelle appellation de notre grande organisation en vue de traduire notre volonté d’élargir son champ d’action aux principaux défis liés aux femmes, jeunes et enfants qui entravent le développement de nos pays.

Nous devons coaliser nos efforts pour une vision commune autour de trois axes prioritaires stratégiques qui complètent les axes de l’OPDAS pour un développement durable.

D’abord l’éducation des filles à travers :

– Le maintien des filles à l’école : le maintien des filles à l’école au-delà du collège est le moyen le plus efficace de réduire le rythme de croissance démographique. Plus une fille reste à l’école, mieux elle pourrait éviter le mariage précoce et les grossesses précoces.

– La promotion des filières scientifiques pour les filles. A travers par exemple des bourses des premières Dames pour les meilleures dans le domaine des sciences appliquées (médecine, physique…)

– La formation professionnelle à l’endroit des filles déscolarisées : par la mise en place de maisons de la jeune fille où elles apprennent un métier mais aussi des compétences pour devenir des acteurs du développement.

Ensuite la santé de la reproduction en mettant l’accent sur :

– La santé de la reproduction des adolescentes et des jeunes : Il importe de leur apporter les informations nécessaires et les services de qualité pour retarder la première grossesse. Cela aura un impact considérable sur leur santé (elles sont les plus sujettes à la mortalité maternelle) et aussi sur la structure de la population,

– La planification familiale : des femmes n’ont souvent pas accès pour des raisons diverses : économie, disponibilité des services, pesanteurs socio-culturelles. S’appuyer sur la satisfaction de ces besoins pourrait fortement améliorer les indicateurs en matière de santé de la reproduction.

– La fistule obstétricale : du fait de la précocité et de la fréquence des grossesses. Ces effets non médicaux sont énormes : psychologie, rejet de la société, alors que son traitement peut être abordable.

– L’alimentation des enfants et le soutien aux orphelins : un axe stratégique pour la visibilité des premières Dames.

Enfin, l’autonomisation des femmes et des filles en prenant appui sur :

– Le renforcement des capacités des femmes dans l’acquisition des moyens de production comme la terre, en parallèle avec la mise à disposition d’équipements collectifs (moulins…) pour alléger les tâches domestiques et leur permettre de dégager du temps pour les activités génératrices de Revenus.

Pour faire plus efficace et plus efficient :

– Chaque première Dame pourrait intervenir selon les priorités dans son pays.

– Nous devons nommer en notre sein des premières Dames

ambassadrices pour chacun des objectifs du Plan stratégique aux fins d’un meilleur plaidoyer.

Tout ceci nécessite des moyens et ne pourra certainement pas être mis en œuvre sans un partenariat avec les départements concernés mais surtout avec le secteur privé (fondations, ONG. œuvres caritatives).

Abordant le thème de la 22e assemblée générale : “Collaborer pour transformer l’Afrique : Répondre aux besoins des populations vulnérables”, l’ONG Agir est déjà engagée dans cette dynamique.

Nos différents partenaires techniques et financiers ont contribué à la mise en œuvre de programmes élaborés en vue d’apporter une réponse aux défis liés à des secteurs clé de développement de nos pays.

Ainsi l’ONG Agir a, entre autres :

– Créé des centres de formation pour jeunes filles déscolarisées en maintenance informatique afin de faciliter leur insertion économique. En partenariat avec l’ambassade de Chine au Mali et l’UNFPA 65 jeunes filles des localités de Bamako, Ségou et Mopti sont formées et équipées.

– Elaboré et mis en œuvre des programmes visant à améliorer la santé de la reproduction des jeunes.

– Des actions de sensibilisation et de formation se tiennent dans vingt-cinq (25) localités des cercles de Sikasso et Yorosso sur la santé reproductive des adolescents et des Jeunes avec le concours de Save the Children international.

– Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Engagement de Bamako issue de la Session des premières Dames tenue en marge du Sommet Afrique-France au Mali en 2007, depuis deux ans des actions de plaidoyer et de promotion des pratiques culturelles et traditionnelles sont engagées à travers le pays avec l’appui de la Banque mondiale à travers le projet SWEDD et l’UNFPA. L’initiative vise à promouvoir les pratiques culturelles et traditionnelles positives dans la santé de la reproduction des jeunes adolescents et adolescentes.

– Démarré en 2018 avec l’accompagnement de la Banque mondiale à travers le projet SWEDD la formation ainsi que la dotation en équipements d’une cohorte de 900 jeunes filles déscolarisées sur les métiers non traditionnels (plomberie, couverture médiatique, peinture, informatique, froid et climatisation).

o Initié en mars 2018 un programme de protection et soutien aux orphelins du Mali âgés de zéro à seize ans. C’est un programme en partenariat avec Croissant Rouge des Emirats arabes unis qui ambitionne de parrainer dix mille orphelins.

Au jour d’aujourd’hui, environ 1000 orphelins ont été enregistrés auprès du partenaire dont 349 ont été parrainés et bénéficient d’un compte courant individuel ouvert dans les livres de la Banque malienne de solidarité (BMS-SA).

561 dossiers sont envoyés au département en charge du Développement social et des Actions humanitaires aux fins de sélection.

Avant de terminer, je voudrai également remercier Michel Sidibé. Je comprends qu’il ait les larmes car la séparation entre un père et ses enfants est difficile. Je voudrais qu’il sache que nous ne le laisserons pas partir. Moi-même je suis très émue. Dieu le garde dans sa grâce. Nous sommes fières de lui. Dieu nous bénisse tous”.

Source: Aujourd’hui-Mali

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