Mme Coulibaly Hawa Diallo est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques qu’elle a obtenue en France en 1994. Après l’obtention de son diplôme, elle est retournée au Mali pour travailler. A ses dires, elle a accumulé beaucoup d’expériences dans le domaine de la communication, de la banque, avant d’atterrir à Orange-Mali. Elle donne son point de vue concernant la situation de la femme malienne dans le cadre de la célébration du 8 mars, consacrée à la Journée internationale des droits de la femme.
J’ai fait un stage de qualification professionnelle d’un an et demi au chemin de fer du Mali dans le département de l’informatique et de la statistique. Ensuite, j’ai exécuté des petits contrats dont hôtesse pour agence de communication. En 1997, j’ai eu mon premier emploi dans une agence de communication où j’ai passé 3 ans. Je cumulais toutes les tâches (commerciale, comptable, etc…).
En 2000, j’ai eu un poste de gestionnaire de compte à la Banque internationale pour le commerce et l’industrie au Mali (Bicim). Je m’occupais des comptes institutionnels et des PME-PMI. J’y ai passé 4 ans avant d’arriver à Ikatel. J’ai commencé comme ingénieure grands comptes et mon objectif principal était la vente des services postapayés et internet aux entreprises. Au bout d’un an, j’ai été nommée chef d’agence à l’Hippodrome où j’ai passé 3 ans. En 2008, j’ai été nommée chef de projet Orange Money que j’ai piloté jusqu’à son lancement en 2010 et après j’ai piloté l’activité pendant 3 ans. Depuis 2013 je suis à ce poste”, retrace l’administratrice générale de la Fondation Orange-Mali.
Se prononçant sur le thème de la Journée internationale de la femme, édition 2021 qui est : “Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19”, l’administratrice générale de la Fondation Orange-Mali, Mme Coulibaly Hawa Diallo, rappelle que le 8 mars est toujours l’occasion de marquer les choses, de faire des rappels, de dénoncer les injustices.
“Le leadership se vit au quotidien. Maintenant beaucoup de femmes sont à des postes de responsabilité. Au niveau d’Orange, il y a des femmes chefs de division, chefs de service. Partout où il y a des hommes, il y a des femmes aussi. Je ne suis pas du même avis que ceux qui disent qu’on est égaux, moi je pense plutôt qu’on se complète, mais en termes de droits, on doit donner plus de droits à la femme. On a l’impression que l’homme n’a pas de devoirs, ce sont des inégalités à corriger sur beaucoup d’aspects”, explique-t-elle.
Et de demander aux filles d’étudier, d’avoir un diplôme, d’être dynamiques et autonomes parce que la vie est de plus en plus difficile. “Il faut qu’elles enlèvent de leur tête ‘je me marie, mon époux me prend en charge’. Il faut être dans l’optique d’étudier, j’ai un diplôme, je travaille, je suis autonome”, leur conseille-t-elle.
Les femmes ont beaucoup œuvré dans la lutte contre la pandémie de la covid19 au même titre que les hommes sinon plus.
Marie DEMBELE
Source: Aujourd’hui-Mali